Cette année, il se monte à 22%. Pour Raphaël Capelli, cela montre « une certaine lucidité » de la part des chefs d'entreprise. « Ces derniers sont conscients, dit-il, des problèmes d'accès aux compétences, souvent résolus par des partenariats ou des rachats, eux-mêmes risqués. » Ils craindraient également les chocs culturels : les hommes sont-ils prêts à changer en même temps que l'entreprise ? IBM espère ainsi renforcer l'intimité avec ses clients Interrogé par IBM et présent lors de la divulgation des résultats de l'enquête, Jean Criton, directeur général de Banque Populaire Rives de Paris, abonde sur ce problème de conduite du changement : « Nous avons des outils superbes avec le CRM. Mais il y a le problème humain : il ne faut pas que les conseillers aient l'impression que la machine leur dicte leur comportement. » Etrangement, IBM dit ne pas avoir profité de cette étude pour évaluer la vision des technologies de l'information par les CEO. Toutefois, ce travail n'est pas fait en vain : chaque dirigeant interviewé sera recontacté par IBM pour un débriefing personnalisé. Comme l'explique Daniel Chaffraix, « le but est de créer une intimité des entreprises avec IBM autour de la valeur qu'IBM peut leur apporter [...] et de partager sur le fait que nous sommes capables, du fait de la largeur de notre portfolio, d'amener des réponses à des problématiques qu'on aura soulevées ensemble. En particulier sur ce différentiel entre 'je veux changer' et 'je sais changer'. »