Cette affaire n'est pas sans rappeler celle qui a opposé Olivier Dahan (qui a gagné un procès contre le site Lespipoles le 28 février dernier) ou encore Jean-Yves Lafesse (qui s'est vu pour sa part débouté par le TGI de Paris dans son procès contre Dailymotion et Youtube). Elle n'a pas manqué de susciter de vives réactions dans la blogosphère. Mais ce jugement très contesté remet surtout sur le tapis la problématique du flou le plus complet qui règne autour du statut d'hébergeur ou d'éditeur de sites Internet, notamment en raison de l'émergence des sites participatifs. D'après Christiane Féral-Schuhl, avocate associée du cabinet Feral-Schuhl / Sainte-Marie, « il faut redéfinir ces statuts, l'avenir de ces sites (comme leur fermeture) sera lié au régime de responsabilité qui sera retenu ». Rappelons toutefois qu'il ne s'agit que d'un jugement en référé, c'est-à-dire traité en urgence afin de faire cesser des troubles « manifestement illicites », mais qu'il peut faire l'objet d'un jugement au fond. Le célèbre avocat blogueur maître Eolas estime pour sa part qu'Eric Dupin a tout intérêt à lâcher le dossier, étant donné qu'il s'en sort avec une condamnation relativement légère comparée à la demande initiale (35 000 euros)... sans compter le formidable coup de publicité que lui apporte cette affaire.
Fuzz, condamné pour atteinte à la vie privée, vient de fermer
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