Pour le syndicat, la médiatisation des suicides et des conditions de travail chez France Télécom a libéré la parole dans l'entreprise. C'est une des raisons pour laquelle l'organisation syndicale a lancé le site ReagirEnsemble, afin de recueillir des témoignages. « Depuis une semaine, le site est censuré en tant que 'site pornographique ', s'exclament les syndicalistes, copie d'écran en main, pour preuve. » En fait, le site créé par le syndicat, est inaccessible à un grand nombre de salariés parce que le système le référence comme un site pornographique. Des mesures de sécurité informatique renforcées expliquent ce filtre abusif, mais pour autant, la CFE-CGC s'étonne que la question ne soit toujours pas résolue. Qui plus est, « les mails syndicaux sont désormais considérés comme du 'junk mail' ! Nous nous battons depuis une semaine pour que cela soit rétabli. » La CFE-CGC/UNSA a profité de la conférence de presse pour préciser que Louis-Pierre Wenes, directeur général adjoint démis de ses fonctions début octobre, conservait bel et bien des fonctions rémunérées de conseiller spécial du PDG de France Télécom. Le syndicat exige néanmoins qu'il n'obtienne ni retraite chapeau, ni bonus. A la suite d'une nouvelle tentative de suicide chez l'opérateur, Xavier Darcos, ministre du Travail avait malgré tout déclaré sur Canal+ penser « qu'à la fin de l'année nous serons en situation que ce que nous voyons aujourd'hui ne se produise plus, puisque France Télécom a une feuille de route qui oblige à ouvrir des négociations sur toutes les questions de stress au travail, d'équilibre vie professionnelle/vie privée, sur les mutations (...) Donc, j'ai l'impression que les choses sont en train de se stabiliser et progressent très sensiblement".
France Télécom : La CFE-CGC/Unsa quitte la table des négociations
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