Dans tous les cas, faire partie d'un projet agile apparaît gratifiant. Dans 62% des cas, les répondants à l'enquête notent que l'amélioration de la qualité des développements est une motivation forte. Ce qui est en phase avec une autre question de l'enquête, où 76% des gens disent avoir adopté la démarche CMMI pour l'amélioration de la qualité. Et dans les faits, cela se vérifie : « plus des trois quarts des personnes interrogées constatent une amélioration de la qualité » (sensible pour 57%, légère pour 26%). Pour le SUG, cette amélioration est due à l'intégration des tests dans les itérations, ainsi qu'à la collecte des avis des utilisateurs à chaque itération. Logiquement, la satisfaction des utilisateurs est donc au rendez-vous : l'amélioration est sensible dans 56% des cas, légère dans 20%. « La cohabitation est difficile avec les entités non agiles » Les difficultés se retrouvent donc surtout au niveau de l'intégration des projets agiles dans le fonctionnement normal des entreprises. Avec 53% de réponses, « l'interaction avec les entités non agiles » est citée au premier rang des soucis expérimentés. De fait, un projet agile ne peut exister en vase clos. Il faut trouver un « product owner », un responsable au sein des directions métier, qui devra être formé à l'agilité. Il faut aussi pouvoir communiquer avec d'autres équipes de développement, qui ne suivent pas les mêmes cycles. Or, constate Luc Legardeur, « la cohabitation est difficile », et du coup « il n'est pas évident, du moins au début, de faire de bonnes estimations sur les délais et le calendrier ». Même s'il est dépeint par des gens a priori adeptes des méthodes agiles, le bilan est donc clairement encourageant. Ce qui n'empêche pas Luc Legardeur de vivre avec la hantise « de voir des échecs, une contre-référence majeure ». Cela arrivera certainement, mais il n'est pas sûr que cela handicape la généralisation des méthodes agiles, dans la mesure où des éditeurs de poids les ont massivement adoptées. IBM et SAP, par exemple, emploient chacun plusieurs centaines de personnes dans des équipes de développement agile.
Enquête SUG : les méthodes agiles satisfont utilisateurs et développeurs
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