La SSDI souhaite également mettre en place un système de travail distribué qui permettrait à ses salariés de travailler partout où la SSDI dispose de locaux et pas uniquement sur les sites auxquels ils sont attachés. « Lorsque l'on travaille en Île-de-France, il n'est pas rare de mettre deux heures pour aller travailler. D'où l'intérêt du travail distribué qui peut permettre à un salarié d'éviter ce désagrément. Les nouveaux locaux qu'occupera Econocom début février à Puteaux (92) prendront en compte cette approche qui implique de pouvoir mettre des bureaux à disposition », indique Franck Fangueiro.

Une prise de mesures accélérée suite à la fusion avec ECS


« L'initiative de SHARE revient à Jean-Louis Bouchard, le président du groupe Econocom, relate Véronique di Benedetto, la directrice générale d'Econocom France. A partir des grandes lignes qu'il a fixées, la direction générale de la filiale française, la DRH ainsi que les représentants du personnel et des panels représentatifs de salariés ont travaillé de concert pour définir dans le détail les mesures à adopter. » Aux dires de la dirigeante d'Econocom France, Jean-Louis Bouchard souhaitait insuffler une nouvelle approche des conditions de travail de ses salariés depuis un certain temps déjà. Mais c'est le rachat d'ECS par Econocom qui a accéléré les choses. « Une fusion de cette envergure met en présence des équipes dont la culture est différente.

Cela a pu occasionner quelques tensions auquel le groupe a voulu répondre en montrant qu'il était également capable d'envoyer des signaux positifs à ses salariés », explique Véronique Di Benedetto. En effet, l'enjeu de SHARE n'est pas uniquement de faciliter la vie des salariés d'Econocom pour qu'ils travaillent mieux. Le programme a aussi pour but avoué de fidéliser les collaborateurs de l'entreprise et faciliter ses recrutements. « Les sociétés du numérique sont nombreuses à recruter et à se disputer les mêmes collaborateurs. Ces nouveaux services à nos salariés constituent un outil d'attractivité et de limitation du turn-over qui existe partout », confirme Franck Fangueiro.

A termes, les mesures mises en places par Econocom France ont vocation à être étendues aux autres filiales du groupe Belge qui est présent dans son pays d'origine ainsi que 15 autres pays comme la Suisse, l'Allemagne, la Pologne ou encore le Royaume-Uni. En attendant, la filiale française d'Econocom aura peut-être encore fait évoluer le traitement qu'elle réserve à ses salariés, notamment sur le plan de l'épargne salariale. Sur ce point, son objectif serait que tous les collaborateurs de l'entreprise se sentent partie prenante à sa réussite, quels que soient les résultats des divisions du groupe auxquelles ils collaborent.