Tant que l'on était dans le monde de la voix, cela ne posait pas de problème. Mais l'explosion du marché dessmartphones et des applications téléchargées sur ces terminaux a provoqué une croissance exponentielle de ce trafic invisible pour le client, notamment pour tenir à jour certaines applications comme les cartes de géolocalisation.
Selon Marc Rouanne, le trafic généré par les messages de signalisation est ainsi devenu supérieur au trafic voix chez les opérateurs nord-américains ! D'où la nécessité d'optimiser les réseaux existants et de mieux paramétrer les terminaux et les applications pour réduire ce trafic. Ainsi, NSN affirme que la mise à niveau du réseau de O2 UK dont il s'est chargé, intervenue en début d'année, a permis d'effacer les problèmes de congestion.
Et d'autres solutions existent pour améliorer encore les performances d'un réseau mobile sans faire exploser les coûts opérationnels ou les investissements des opérateurs. Il faudrait mettre en oeuvre une gestion du trafic en fonction de classes de services prédéfinies, améliorer la gestion du spectre utilisé par chaque opérateur. Ainsi, la technologie du single Ran permet de gérer plusieurs technologies radio différentes, permettant un déploiement en parallèle du HSPA et du LTE.
Au final, selon Marc Rouanne, un réseau mobile moderne pourrait permettre d'offrir une consommation plafond de 5 Go par mois et par abonné compte tenu d'une consommation moyenne de 2 Go pour un prix de 3 € par mois et par abonné, permettant de couvrir les coûts opérationnels et les Capex ! Il ne reste plus aux opérateurs qu'à agir.
Chasser le trafic invisible pour éviter la saturation des réseaux mobiles
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