Dans l'antre des geeks - le Hall 20 - de nombreux exposants coréens restent de marbre en attendant que quelque visiteur daigne s'arrêter devant leur stand. Las, les badauds prêtent peu d'attention à ce vendeur de câbles Ethernet, à cette petite dame présentant ses antiques antennes hertziennes, ou à cet autre hère ceint de nappes IDE. Principe des vases communiquant oblige, le public afflue autour d'autres stands. Celui d'Enermax se paye un joli succès avec ses dernières alimentations pour PC de gamers (Modu 82+) dont le constructeur démontre la fiabilité dans un montage réunissant 4 Opteron, 16 disques durs et 16 Go de DDR2. Il présente aussi son futur ventilateur pour processeur (Twister), qu'on peut démonter pour le nettoyer et qui tourne grâce à un jeu d'électro-aimants, ne produisant donc aucune friction. Surtout - et l'on s'étonne que la presse internationale ne s'en soit pas faite l'écho - les pales de l'engin passent un cap générationnel en rompant avec le dessin ringard des ventilos du 20e siècle. Désormais, pour être hype, il faut posséder un ventilateur dont les pales sont en forme d'ailes de chauve-souris. Accessoirement, le constructeur assure qu'elles s'avèrent également plus efficaces. Retour au Hall 9, celui du Green Village et des centre de compétences français, pour un détour par le Future Parc. Le Suédois Tobii y présente la troisième génération de sa solution d'eye-tracking, permettant de contrôler des applications avec le seul regard. Disons le sans ambages, la technologie est parfaitement au point : il suffit de se placer approximativement dans l'axe de l'écran, sous lequel sont installées deux petites caméras, pour interagir visuellement avec les données affichées. Lisez un texte, l'ordinateur le fera défiler automatiquement en fonction de la vitesse à laquelle vous déchiffrez les caractères. Instinctivement, vous voulez revenir au paragraphe précédent : la machine le détecte et suit vos désirs. L'outil, décliné en différentes versions et déjà vendu à quelques centaines d'exemplaires, sert aussi bien les handicapés dans leur communication (via un clavier virtuel sur lequel ils saisissent les caractères en les regardant), qu'aux publicitaires, qui peuvent disséquer les zones d'une publicité sur lesquelles le public pose ses yeux.