Le big data ce n'est pas l'analyse des comportements
Lors de cette même table ronde, Jean-Baptiste Dezard, responsable marketing pour IBM note que « l'on croit que la killer app pour le big data, sera le calcul des comportements, alors qu'il faut regarder les applications médicales par exemple. » On peut alors travailler de façon empirique à l'anglo-saxonne ou de façon séquentielle à la française. Il explique également la désillusion qui a pu poindre par le fait que le secteur « a pris des solutions de 1970 et les a rebaptisées big data. Pour combattre cet état d'esprit, il faut montrer des retours clients ! » il insiste sur le contrôle nécessaire des données : « On traite des données exogènes [NDLR : extérieures à l'entreprise], il faut donc les contrôler. »
Jean-Baptiste Dézard rappelle que le big data est la résultante de la numérisation de l'économie et qu'il s'agit donc d'un enjeu stratégique que de savoir le gérer. Selon lui, l'adoption en France est encore trop lente dû à une approche du contrôle des données qui est anxiogène en ce qui concerne la protection de la vie privée, mais aussi à une peur de la destruction créative.
Enfin, toujours sur la même table ronde, Christophe Barroux spécialiste du cloud chez Google, estime que ce qui bloque le développement du big data, est le flou sur le ROI, même s'il annonce par ailleurs des améliorations d'un facteur neuf des temps de traitement chez certains de ses clients entreprises.
Big data, un marché encore flou en France
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