Coqueluche des designers, Adobe est un acteur récent sur le marché du développement d'applications. Et se doit par conséquent de montrer aux développeurs qu'il pense à leur productivité, tout en conservant ce qui a fait son succès auprès de son premier public. Dans une présentation pleine d'humour, Tim Buntel et Ben Forta, chefs produit et évangélistes d'Adobe, se sont efforcés d'en faire la démonstration ce matin, au deuxième jour d'Adobe Max à Milan (l'édition européenne de la conférence utilisateurs de l'éditeur, démarrée hier), en présentant les grandes nouveautés à venir en 2009. Habillés en Men in Black, Tim Buntel et Ben Forta ont orienté leur présentation selon un ordre de mission : « lutter contre les forces du statu quo », qui nous condamnent à des interfaces inefficaces pour les applications Web. Ils ont ainsi passé en revue de nombreuses améliorations qui, si elles ne réduisent pas complètement le fossé entre designers et développeurs, facilitent au moins la communication et évitent les allers-retours inutiles - à l'image de ce que Microsoft, qui parcourt le chemin inverse, propose avec ses gammes Visual Studio et Expression. Catalyst pour l'interface, Flex Builder pour coder, et Coldfusion comme serveur Adobe a montré que la dernière version de Flash sait importer des interfaces élaborées dans InDesign, mais aussi désormais en modifier des éléments, et sait ensuite exporter les projets en AIR (Adobe Integrated Runtime, le client pour les RIA, applications Internet riches). Un nouveau venu dans la gamme Flash, Catalyst (nom de code Thermo) pousse la chose plus loin, puisque son ambition est de « créer des interfaces applicatives et du contenu interactif sans codage ». Catalyst sait importer du contenu de la suite créative CS4 en préservant ses propriétés, permet de transformer n'importe quel élément du design en un objet, permet de modifier cet objet dans Illustrator, et peut enfin présenter l'interface ainsi constituée à Flex Builder - car il faut bien coder un peu dans cet atelier basé sur Eclipse afin de faire de l'interface Flash une vraie application Flex, en créant les liens vers les sources de données et en définissant les actions possibles. La prochaine version de cet atelier, nom de code Gumbo, sera de son côté plus orientée données. Gumbo pourra ainsi importer des grilles de données et faire correspondre les services du serveur d'applications avec les actions prévues dans Flex. Justement, côté serveur d'applications, il y a aussi du neuf : le vénérable Coldfusion (sorti en 1995, racheté en 2001 par Macromedia, lui-même acquis par Adobe fin 2005) propose désormais un IDE (environnement de développement intégré), nom de code Bolt. On peut ainsi créer dans Bolt les services prêts à être importés dans Gumbo, afin d'être consommés par l'application Flex. Coder une application Flex dans Microsoft Visual Studio
Adobe Max : Thermo et Gumbo contre les forces du statu quo
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