De son côté, L'Union américaine pour les libertés civiles (American Civil Liberties Union - ACLU)  a qualifié les allégations sur PRISM et les révélations sur Verizon d'alarmantes et appelé à une action du Congrès. «Les affaires révélées au cours des deux derniers jours montrent clairement que la NSA dispose désormais d'un accès direct à tous les recoins de la vie numérique des Américains », a dénoncé Jameel Jaffer, directeur juridique adjoint de l'organisation. « La surveillance gouvernementale non contrôlée représente une grave menace pour les libertés démocratiques », a-t-il ajouté.

Des accusations qualifiées d'inexactes

Pour Laura Murphy, directrice du bureau législatif de l'ACLU à Washington. le Congrès doit ouvrir une enquête afin de découvrir pleinement la portée du pouvoir exercé par le gouvernement et ses obligations, et il faut adopter des « réformes qui protègent les droits des Américains en matière de vie privée et permettent un contrôle public et efficace de notre gouvernement ».

Certaines sociétés du Net supposées avoir participé à PRISM ont nié toute implication. C'est le cas de Facebook qui a qualifié ces accusations d'inexactes. « Nous ne fournissons à aucun organisme gouvernemental un accès direct à nos serveurs », a indiqué la compagnie dans un communiqué attribué au chef des agents de sécurité Joe Sullivan. « Lorsque notre réseau social est sollicité pour des données ou des informations sur des individus spécifiques, nous examinons attentivement toute demande de conformité avec toutes les lois applicables, et fournissons des informations uniquement selon l'étendue requise par la loi. ».

Google répond au cas par cas

« Yahoo prend la vie privée des utilisateurs très au sérieux », a pour sa part assuré un porte-parole de la plate-forme web. « Nous ne fournissons pas l'accès direct à nos serveurs, systèmes ou réseaux au gouvernement. »

Google a également indiqué qu'il examinait avec soin toutes les demandes sur les données des internautes. « De temps à autres, certains prétendent que nous avons créé des backdoors sur nos systèmes pour le gouvernement, mais aucun accès de ce type ne permet d'accéder aux données privées des utilisateurs », a affirmé la firme de Mountain View dans un communiqué.

Apple a lui aussi nié toute implication, affirmant qu'il n'avait jamais entendu parler de PRISM.