L'Ile-de-France arrive ainsi en 2ème position sur la catégorie Capital humain, derrière Londres, et en 3ème position sur les indicateurs spécifiques au secteur IT. Tandis que le cluster allemand est premier sur le chiffre d'affaires, suivi par Stockholm et par la région britannique d'Oxford. Cette dernière réussit à s'octroyer la première place du podium sur trois autres catégories : l'emploi, la démographie des entreprises et les indicateurs spécifiques au secteur IT. Londres monte également sur quatre podiums : celui du capital humain, des conditions générales, de la démographie des entreprises et de l'emploi.
Parmi ses points forts, le cluster logiciel francilien bénéficie d'une forte dynamique de croissance (source : Institut Fraunhofer)
Sur la dynamique de croissance, la région de Varsovie arrive en tête, suivie de la ville Berlin et de la région de Munich.
Capital risque : 7 $/personne en Europe contre 92 $ aux Etats-Unis
Bernard-Louis Roques, de Truffle Capital, a rappelé à cette occasion que l'importance du cluster francilien tenait à la centralisation du marché dans l'Hexagone. « L'Ile-de-France représente 81% du chiffre d'affaires logiciel en France ». Il a regretté qu'il n'y ait pas de politique volontariste centrée sur cette industrie au niveau européen et toujours pas de Small Business Act qui réserverait une partie des achats publics aux acteurs IT de taille moyenne, comme cela se fait aux Etats-Unis. Une disposition réclamée depuis des années. Juste avant lui, Karl-Heinz Streibich, CEO de l'éditeur allemand Software AG, avait de fait pointé la puissance d'achat du secteur public qui représente un facteur clé aux Etats-Unis pour développer le secteur. En dehors du bénéfice qu'apporterait le Small Business Act, le dirigeant allemand a par ailleurs mentionné l'initiative européenne constituée dans le domaine du cloud pour établir des standards communs (à laquelle participent notamment Thierry Breton, PDG d'Atos, et Jim Hagemann Snabe, co-CEO de SAP), « pour créer un marché européen, ou tout au moins un langage commun autour de la sécurité ». L'objectif étant de profiter de la vitesse d'innovation que permet le cloud, le CEO allemand évoquant les écosystèmes qui se développent autour d'acteurs tels que SAP, Workday et Salesforce.com, la barrière d'entrée étant significativement moins élevée.
Parmi les freins à la croissance du secteur, Bernard-Louis Roques a par ailleurs insisté sur le fait que les investisseurs en capital risque étaient beaucoup moins présents en Europe que sur d'autres marchés, en citant à cet égard des chiffres éloquents. Ce type d'investissement se borne à 7 dollars par habitant en Europe contre 92 dollars aux Etats-Unis (la Silicon Valley californienne, en particulier, compte de nombreux fonds en capital risque). Il grimpe à 164 dollars par personne en Israël.
(*) Le Truffle 100 Europe est soutenu par Neelie Kroes, commissaire européen chargée de la société numérique. Il est réalisé en partenariat avec IDC et le groupe CXP, avec l'appui de l'Essec Business School.
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