Docker, c'est quoi ?
Docker est un projet Open Source qui automatise le déploiement d'applications dans des conteneurs logiciels virtuels. Les outils Open Source de Docker permettent aux utilisateurs de conditionner une application dans un conteneur virtuel qui peut ensuite être déployé à travers de multiples serveurs Linux. Et même s'il présente des similitudes avec l'hyperviseur de virtualisation, le conteneur Docker est plus léger. En effet, contrairement à une machine virtuelle classique, le conteneur Docker n'a pas besoin d'intégrer un système d'exploitation complet pour fonctionner puisqu'il peut utiliser les ressources de son système hôte. Cela signifie que, par rapport à un hyperviseur, les conteneurs sont plus rapides à créer et à démarrer. Pour se donner les moyens de ses ambitions, Docker a procédé à deux levées de fonds : l'une de 40 millions de dollars en septembre 2014 et une seconde de 95 millions de dollars en avril 2015.
Quels sont ses points forts ?
La plate-forme ambitionne de faire tourner des applications d'entreprise complexes dans le cloud, un peu comme VMware vApp simplifie le déploiement d'applications multiniveaux. Elle doit rendre ses interfaces utilisateurs plus conviviales pour faciliter la gestion, et offrir plus de fonctions de débogage et de traçage. Les conteneurs Docker présentent plusieurs avantages sur les technologies de virtualisation largement répandues. À la différence des solutions à base d'hyperviseur comme vSphere de VMware et Hyper-V de Microsoft, Docker tire parti des conteneurs Linux pour la virtualisation. D'une part, ces conteneurs occupent beaucoup moins de place que les images des machines virtuelles traditionnelles (VM) et ils démarrent beaucoup plus vite. Par ailleurs, les développeurs peuvent plus facilement comparer les conteneurs, les déboguer, et même les déployer sur Amazon Web Services.
Comment peut-elle aider les administrateurs IT ?
Docker va également permettre aux administrateurs IT d'accélérer le déploiement des applications aussi bien pour la phase de développement que de production, et va permettre une circulation plus rapide entre serveurs sur site et machines virtuelles dans le cloud. Les experts techniques peuvent délivrer plus rapidement des applications d'entreprise sur tout type de plate-forme, à travers les serveurs sur site et les machines virtuelles dans le cloud, sans les modifier. Cela accroit leur agilité : ils peuvent mieux répondre aux besoins de l'entreprise et à l'évolution du marché. Et la procédure est vraiment plus simple : un « Copier>Exécuter » suffit, au lieu du traditionnel « Installer>Configurer>Exécuter ».
Quels sont les fournisseurs intéressés par Docker ?
Depuis sa sortie, Docker a franchi plusieurs étapes pour favoriser son adoption dans l'entreprise, et de plus en plus de vendeurs lui ont apporté leur soutien. Red Hat a annoncé que la dernière version de son système d'exploitation RHEL supporterait les outils de Docker. Google utilise également ces outils avec ses propres services cloud Google Compute Engine, et le fournisseur a implementé la technologie des conteneurs dans ses propres datacenters. Docker s'intègre également à Havana, la dernière version du framework IaaS OpenStack, tourné justement vers l'entreprise. IBM avec Softlayer, Microsoft avec Azure et enfin Oracle ont également manifesté leur intérêt pour la plate-forme Docker. Parmi les adopteurs précoces, on trouve aussi bien des éditeurs de logiciels indépendants que des fournisseurs de solutions locales.
Des alternatives existent-elles ?
Des alternatives à Docker se développent pour réponde à d'autres besoins. Critique envers le modèle de sécurité proposé par Docker et constatant la complexité toujours plus grande de la plate-forme de containers, CoreOS développe une alternative à cette technologie Open Source qu'il baptise Rocket. Enfin, Joyent, le fournisseur de services cloud, et Canonical, l'éditeur de la distribution Linux Ubuntu, ont tous deux inauguré leurs technologies de conteneurs Open Source. La solution de Joyent est destinée à des tâches à grande échelle et à des traitements analytiques big data. Quant au conteneur de Canonical, il ajoute des niveaux de sécurité aux charges de travail stratégiques, en s'adaptant aux besoins de chaque entreprise.