En juin dernier, NXO et Cisco ont mené conjointement une enquête, « Panorama du Travail Hybride 2023 », afin de connaître précisément les nouvelles habitudes des directions informatiques en matière de travail hybride. L’un de ses chiffres les plus parlants concerne l’adoption du télétravail en lui-même : 70 % des DSI sondés déclarent que la moitié de leurs collaborateurs ont accès au télétravail aujourd’hui, avec deux jours télétravaillés en moyenne. Toutefois, certaines disparités apparaissent entre les entreprises. Ainsi, à la question « Êtes-vous familier avec les technologies et notions recouvertes par le travail hybride et collaboratif ? », 43 % des DSI déclarent maîtriser « partiellement » ou « pas du tout » ce mode de travail. Une méconnaissance qui peut impacter négativement l’expérience collaborateur et même la sécurité de l’entreprise si les bons outils et process ne sont pas adoptés.
De nouveaux outils pour de nouveaux usages
Plus de deux ans après le début de la pandémie, de nouvelles habitudes ont été prises. Toujours d’après l’étude NXO-Cisco, les solutions et équipements les plus utilisés aujourd’hui pour le travail hybride sont les outils collaboratifs comme Teams ou Zoom (85,1 % des sondés) et les ordinateurs portables et casques (96 %). Pour que les collaborateurs puissent travailler sereinement et avoir une expérience homogène où qu’ils se trouvent, il faut leur proposer des solutions adaptées en termes de hardware (casque avec réduction de bruit, caméra adaptée aux visioconférences…) ou de software (outils collaboratifs de visioconférence ou de coédition de documents, notamment). Ces moyens agiront durablement sur l’efficacité des salariés et sur leur bien-être s’ils sont accompagnés d’objectifs clairs et d’un plan d’action. Simplifier et harmoniser l’expérience utilisateurs contribue ainsi au bien-être des collaborateurs dont l’environnement de travail constitue, de plus, un critère de fidélisation. Pour autant, l’enquête NXO et Cisco révèle que, plus de la moitié (58,7 %) des DSI interrogés ne font pas de suivi des usages IT par les métiers…
Néanmoins, ces mêmes DSI semblent aujourd’hui bien conscients des évolutions que le télétravail représente pour les salariés, et de leurs nouvelles attentes : près de la moitié (47, 9 %) d’entre eux déclarent que « l’autonomie et la responsabilité des salariés » sont l’un des aspects du travail hybride que ces DSI souhaiteraient le plus voir améliorés, et également que « l’équilibre vie privée / vie professionnelle » est l’un des champs de la qualité de vie au travail (QVT) sur lesquels les DSI peuvent le mieux agir, pour 58,7 % d’entre eux. De façon plus générale, la satisfaction moyenne des utilisateurs pour les solutions hybrides est de 7 sur 10.
Redonner du sens aux espaces de travail…
Concomitamment à tout ce qui peut être mis en place par les entreprises sur le travail à distance, celles-ci doivent repenser leurs locaux pour favoriser le travail d’équipe et les échanges, tout en permettant aux collaborateurs de travailler individuellement. L’enjeu est alors de s’adapter aux nouveaux modes de travail pour favoriser la productivité. Gartner parle désormais de quatre modes de travail différents dans lesquels les entreprises doivent investir de manière égale pour réussir dans un environnement hybride : travailler ensemble en étant ensemble, travailler ensemble en étant séparés, travailler seul en étant ensemble et travailler seul en étant séparés[1]. Il faut que, dans chacun de ces modes de travail, le collaborateur ait la meilleure expérience possible. Charge donc aux entreprises, de transformer les espaces de travail pour mieux (ré)engager les salariés, en faire des lieux de synergie, où sera offerte une expérience de travail plus créative. Simultanément, du fait d’une occupation plus maîtrisée et mesurée des locaux, l’entreprise pourra faire baisser les coûts liés à ceux-ci, en optimisant chaque mètre carré et en réalisant des économies d’énergie. Une évolution qui reste encore timide, puisque seules 30 % des organisations ont d’ores et déjà modifié leur politique de gestion des locaux.
… en restant intransigeant sur la sécurité…
Faire évoluer les usages sur place ou à distance… Désormais, les DSI comprennent bien les bénéfices de ce nouveau paradigme. Pour eux, se pose toutefois la question de la cybersécurité ; comment garantir un travail harmonisé sans mettre en danger l’entreprise et ses ressources ? Si une écrasante majorité (96,7 %) des DSI déclarent avoir implémenté un VPN, ces outils se montrent dans bien des cas insuffisants pour assurer une sécurité efficace. Aujourd’hui, certaines entreprises optent donc pour une politique ZTNA, (« Zero Trust Network Access ») visant à réduire la confiance implicite accordée à chaque collaborateur et multiplier les contrôles de sécurité, pour minimiser les risques d’attaques. Corrélée avec ce ZTNA, une approche SASE (Secure Access Service Edge) permettra ainsi d’assurer la gestion centralisée des accès Internet, la conformité à la réglementation concernée, la prévention de fuites de données…
… et sans négliger l'accompagnement au changement des collaborateurs
Autant de dispositifs techniques qui, pour être pleinement adoptés par les salariés, devront se faire de concert avec un accompagnement sur le volet humain. En effet, sensibiliser aux bonnes pratiques, accompagner au changement pour que les bons usages s’installent de façon pérenne, est primordial. Non moins important : la mise en place de bons outils de reporting et de mesure de la performance – les key performance indicators notamment – afin de s’inscrire dans une logique proactive et d’amélioration perpétuelle. Un sujet d’actualité pour de plus en plus de DSI : plus de la moitié d’entre eux (55,4 %) ont déjà mis en place ou mettent en place de telles approches, et peuvent sur ce volet bénéficier de l’expertise d’acteurs spécialisés comme NXO.
[1] https://www.gartner.fr/fr/articles/4-modes-de-collaboration-pour-reussir-dans-le-travail-hybride