Quels étaient les temps forts de l’événement parisien Ignite on Tour ?
Etienne Bonhomme : L’édition parisienne de notre événement international dédié à la cybersécurité a réuni plus de 700 personnes. Nos clients et partenaires ont partagé la scène et participé à des ateliers lors d’une journée entière dédiée à la cybersécurité et au pouvoir transformateur de l’IA. Fleur Pellerin, ancienne ministre, PDG et fondatrice de Korelya Capital, nous a fait l'honneur de sa présence ; elle a notamment évoqué ses challenges, sa vision de l’IA et de l’investissement. Notre CEO EMEA et Amérique latine, Helmut Reisinger, ou Rich Campagna, notre SVP Product Management, et d’autres invités de marque ont abordé les sujets clés du moment : l’IA – son adoption et ses bénéfices –, la convergence de la sécurité du cloud et du SOC vers une infrastructure unifiée, ou bien encore la nécessité d’un choc de simplification des outils de cybersécurité avec l’utilisation de plateformes.
Quelles sont les grandes tendances en matière de cybersécurité et d’IA qui ont été évoquées ?
Etienne Bonhomme : Nous constatons une adoption croissante de l’IA et de ses usages. Celle-ci est un accélérateur d’innovation, un moteur d’efficacité, de productivité, de compétitivité… mais elle alimente aussi les cyberattaques. Elle les rend plus véloces, efficaces et complexes à détecter. L’augmentation des risques IA accroît les inquiétudes des organisations.
Ces constats se confrontent également à une autre réalité : celle du terrain. Nous observons de fait une surface d’attaque de plus en plus grande, un volume d’attaque exponentiel, et un empilement de solutions – pas toujours interopérables – créant des silos et complexifiant la gestion de la sécurité.
Nous avons récemment publié une étude mondiale coréalisée avec l'Institute for Business Value d'IBM. Elle révèle que les organisations interrogées sont confrontées à des défis de complexité en matière de sécurité et gèrent désormais, en moyenne, 83 solutions de sécurité différentes provenant de 29 fournisseurs – mais aussi que, pour 60 % des dirigeants français sondés, la fragmentation des solutions de sécurité limite leur capacité à faire face aux cybermenaces.
Conséquence : nous assistons à une forte évolution vers l’approche « plateforme » de la sécurité. Le temps est donc venu de simplifier la sécurité. Si l’IA comporte des risques, elle est aussi une formidable opportunité, et il faut lutter contre l’IA par l’IA. L’automatisation permet de détecter, analyser et contrer les menaces beaucoup plus rapidement. C’est tout l’objet de notre récente innovation PrecisonAI, qui utilise l’IA générative pour s’attaquer à ces problématiques de fragmentation, d’interopérabilité, en anticipant les menaces évolutives à l’aide de technologies de machine learning et deep learning. Combinée à l’adoption de plateformes de sécurité, nous garantissons une détection rapide des incidents en dix secondes et une résolution en moins d’une minute.
Quelles annonces ont été faites par Palo Alto Networks en matière d’IA lors de cet événement ?
Nous avons évidemment évoqué nos dernières innovations en lien avec l’IA sous deux axes. D’abord comment combattre l’IA par l’IA et donc l’intégration de PrecisionAI au sein de nos plateformes (Sécurité du réseau, Sécurité du Cloud, outillage du SOC), l’objectif étant de diminuer drastiquement le temps de détection des attaques et le temps de remédiation. Ensuite, comment sécuriser l’accès aux applications d’IA qui rendent nos utilisateurs plus productifs, mais qui sont aussi des vecteurs de risque et de vulnérabilité pour les organisations.
Nous avons par ailleurs dévoilé les résultats d’une nouvelle étude sur les défis de l’IA et de la fragmentation technologique. J’en retiens trois enseignements : tout d’abord, 74 % des sondés français considèrent les menaces basées sur l’IA comme le plus grand risque cyber en 2025. Ensuite, concernant la défense contre ces menaces, 46 % des répondants français citent la complexité technologique et le manque d’interopérabilité comme les défis les plus importants à relever pour la sécurité. Enfin, 35 % des sondés évoquent la gestion d’un nombre excessif de fournisseurs et d’outils de sécurité comme le prochain obstacle majeur au développement d’un cadre de sécurité robuste. Ces conclusions montrent l’urgence de rationaliser les systèmes de sécurité, et que la fragmentation technologique reste un obstacle à la mise en place de postures de cybersécurité efficaces.