« L’intégration des données dans le cloud offre aux métiers l’agilité dont ils ont besoin pour générer de la valeur au quotidien » Jacques Padioleau, vice-président des ventes France chez Talend
En quoi le cloud offre-t-il de nouvelles perspectives d’exploitation de la donnée ?
Jacques Padioleau : Pour se démarquer de la concurrence et faire face à un time to market de plus en plus réduit, les entreprises doivent optimiser leurs processus et gagner en rapidité. L’intégration des données dans le cloud contribue à l’atteinte de ces objectifs. Elle offre aux métiers l’agilité dont ils ont besoin pour générer de la valeur au quotidien à travers leurs données, en proposant rapidement de nouveaux services, leur permettant de se positionner sur de nouveaux marchés. Le cloud permet en quelque-sorte de se libérer des enjeux matériels et d’infrastructure pour se concentrer sur ce qui a réellement de la valeur : l’intelligence collective et la donnée, cet actif essentiel qui permet de prendre des décisions toujours plus pertinentes au quotidien.
Quelle architecture mettre en place pour libérer l’IT des technologies traditionnelles ?
J.P : Il est important de s’appuyer sur une architecture flexible qui s’adapte facilement aux évolutions des besoins des entreprises, quel que soit le contexte : en local, cloud ou hybride. Talend offre cette flexibilité et donne la capacité aux entreprises d’aborder les trois environnements avec le même périmètre fonctionnel, afin que le changement d’infrastructure n’impacte pas leurs initiatives : la portabilité est universelle. Il peut s’agir par exemple de récupérer l’ensemble des données d’applications dans le cloud pour les transférer vers un autre cloud, hybride ou en local, sans besoin de réécrire du code.
Cette faculté à associer facilement des ressources externes et internes est capitale à l’heure où beaucoup d’organisations optent pour une démarche hybride, notamment pour s’adapter aux contraintes juridiques ou réglementaires, et protéger leurs actifs informationnels.
Comment passer d’une approche application centric vers une approche data centric ?
J.P : On doit mesurer la valeur d’une application aux données qu’elle contient. C’est le seul paramètre qui compte réellement dans une approche data centric. Où sont les données, quelle est leur qualité, leur volume ? Telles sont les questions à se poser.
La transition vers une approche « data centric » doit impulser une réflexion sur la manière de maîtriser le périmètre des données. Il faut impérativement pouvoir les localiser, connaître leur valeur et tracer leur utilisation, surtout dans le contexte actuel du RGPD. Les organisations doivent être en mesure de protéger efficacement leurs données, et si une fuite se présente, de comprendre son origine afin de la corriger rapidement. La gouvernance des données est un aspect véritablement stratégique dans le monde actuel.
Par ailleurs, l’approche data centric implique un plus grand niveau de collaboration autour de la donnée. Elle doit devenir la possession de tous et être facilement accessible par l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise, afin de générer une valeur commune. La plateforme Talend permet de mettre en place ces mécanismes de gouvernance de la donnée, avec pour objectif de mettre les données pertinentes à disposition des métiers tout en contrôlant leur utilisation.
Enfin, Talend est une plateforme unifiée basée sur le même outil de développement, aspect déterminant pour impulser une vision data centric à l’échelle de l’entreprise. Tous les modules de la suite Talend sont compatibles les uns avec les autres et participent à la même philosophie, à savoir la capacité à faire travailler les équipes ensemble, avec un langage commun et des standards reconnus par tous. C’est l’une des clés de la transformation numérique de l’entreprise.
Comment tirer parti des données d’entreprise ?
J.P : Les entreprises utilisent généralement 10 à 15% des données qu’elles stockent. Le point critique est d’identifier les données pertinentes dans un volume d’information en constante augmentation. Pour y parvenir, la plateforme Talend introduit des mécanismes d’Intelligence artificielle et de machine learning, afin d’accompagner les métiers et l’IT dans le tri, la préparation, la qualification ou la gérance des données. De tels outils permettent d’élargir le champ d’investigation et de travailler sur des masses de données colossales afin de prendre la bonne décision au bon moment.
Qu’est-ce que l’analytique en self-service et pourquoi s’engager sur cette voie ?
J.P : L’approche « self- service » vise à démocratiser l’utilisation des données, l’analytique via des interfaces « user friendly » faciles à utiliser et exploitant l’intelligence artificielle ainsi que le machine learning. Les fonctionnalités de self- service proposées par la plateforme Talend permettent aux métiers d’intervenir directement dans un projet en visualisant les données à disposition, en accédant à leur structure, en contrôlant leur qualité et en ayant la possibilité de les suivre jour après jour afin de prendre des actions correctives.
Dans un contexte marketing par exemple, cela se traduit par la capacité à visualiser les résultats en temps réel, à identifier les facteurs d’amélioration et à modifier le cœur de cible sur une campagne. C’est un excellent moyen de tirer profit des connaissances de terrain des responsables métiers tout en déchargeant les équipes informatiques.
Ceci étant, la démarche self-service nécessite une excellente gouvernance des données, notamment pour répondre aux impératifs du RGPD. La plateforme Talend répond à cet impératif en permettant de faire du data lineage et d’obtenir ainsi une représentation détaillée des processus de traitement de l’information centrée sur la donnée.