Comment répondre à l’évolution des usages mobiles en entreprise ?
Jean-Guillaume ROGER : Chez Bouygues Telecom, nous percevons une volonté de plus en plus claire de la part des entreprises de s’orienter vers de nouveaux modes d’investissement et de gestion des flottes de terminaux mobiles. Nous le constatons depuis longtemps avec d’autres actifs comme les serveurs, les imprimantes ou les véhicules auxquels les entreprises accèdent par le mode locatif.
Comme Laurent l’évoquait auparavant, le DaaS répond à des besoins générationnels, mais également opérationnels et financiers. La démarche consiste à mettre à disposition une flotte de terminaux mobiles avec l’ensemble des services associés pour opérer cette flotte, le tout sous forme d’abonnement. Ces services complets permettent de déléguer la gestion des équipements mobiles à des spécialistes afin d’assurer une parfaite continuité de service et un bon niveau de performance pour les utilisateurs, qu’il s’agisse des « cols blancs » dans les sièges sociaux que des techniciens, chefs de chantier ou autres vendeurs pour qui ces équipements ont également un rôle crucial en termes de productivité au quotidien.
En plus de ces enjeux de maîtrise, le DaaS est en mesure d’apporter de l’agilité. Avec les ruptures technologiques et le besoin de plus en plus fort de posséder un appareil de dernière génération, le cycle d’usage des mobiles s’est considérablement réduit – entre 24 et 36 mois en moyenne. Cela implique de rentrer dans des mécaniques visant à accompagner les entreprises dans la simplification des process de renouvellement. On qualifie souvent le déploiement de phase chronophage, mais les renouvellements – dans ce contexte d’usage de plus en plus court – le deviennent tout autant.
Dans le modèle actuel, beaucoup d’organisations achètent des équipements sans véritablement s’interroger sur la fin de vie des ces équipements. Quelle attitude adopter ? Les faire reprendre, les conserver, les offrir aux collaborateurs ? Cette manière de fonctionner est à la fois dépensière en énergie et peu vertueuse en termes de gestion durable.
Le DaaS apporte une réponse grâce à une mécanique de restitution systématisée ainsi qu’un accompagnement qui facilite la gestion de projet. C’est en quelque-sorte un « guichet unique », à la fois pour les gestionnaires et les utilisateurs, à partir duquel on accède à l’ensemble des éléments essentiels pour la mobilité numérique : forfaits, terminaux, services associés… L’ensemble est géré au travers d’un espace client, avec un seul interlocuteur responsable et sur la base d’un modèle économique mensuel à l’utilisateur très simple à piloter, englobant toute la durée d’utilisation des équipements.
Au-delà des aspects financiers et opérationnels, la DaaS a-t-il des répercussions sur la productivité des collaborateurs ?
Jean-Guillaume ROGER : Tout à fait, le DaaS permet à chaque profil d’utilisateur d’exprimer son plein potentiel grâce à des équipements parfaitement adaptés à l’usage métier. Dans une entreprise industrielle par exemple, les techniciens, responsables logistiques, transporteurs, cadres financiers se verront équipés de terminaux spécifiques pour répondre à leurs enjeux quotidiens, avec le niveau de service et d’accompagnement adapté.
Laurent MOQUET : Effectivement, nous constatons cette approche par « personas » chez de plus en plus de nos clients. L’un d’entre-eux, leader mondial du luxe, a réalisé un véritable mapping en interne, avec les besoins de chaque profil associés au bon device : PC, tablettes, et mobiles. Huit profils différents ont été identifiés : vendeurs au contact direct de la clientèle, équipés d’un téléphone ainsi que d’une tablette pour interagir avec le client ou accéder au e-store, des personnels au sein des entrepôts dont les missions nécessitent des appareils durcis, les commerciaux du siège ayant des besoins spécifiques liés à la performance, la mobilité et la productivité dans le cloud. Les solutions de type DaaS proposée par BTE permettent d’adapter le besoin à la population. Certaines organisations vont même jusqu’à créer des profils d’utilisateurs avec des besoins « types » qui permettent de déduire l’équipement le plus adapté sur des populations très hétéroclites.
Côté Samsung, comment vous inscrivez-vous dans cette démarche ?
Laurent MOQUET : Nous proposons une gamme « entreprise édition » qui met l’accent sur un aspect essentiel, à savoir la sécurité informatique. Pendant la pandémie, nous avons assisté à un véritable rush pour équiper les collaborateurs d’appareils mobiles. Dans certaines grosses structures, et notamment dans le secteur public et les ministères, il a fallu assurer la transition en télétravail de dizaines de milliers de collaborateurs jusque-là équipés de postes fixes. Au-delà du hardware, ce changement d’organisation implique de fournir tous les outils pour permettre aux collaborateurs de communiquer, collaborer, produire à distance, mais aussi et surtout être capable d’adapter la sécurité. Historiquement, les process de sécurité sont plutôt bien rodés sur les postes fixes, mais beaucoup moins sur les devices mobiles et encore moins les flottes de smartphones ou tablettes. De plus, avec l’arrivée de la 5G, ces appareils sont plus que jamais connectés, entraînant une confusion inévitable entre la vie professionnelle et personnelle du collaborateur.
Pour éviter d’exposer le SI aux nombreux risques qui planent sur les flottes mobiles, Samsung propose depuis 2013 une solution dénommée KNOX. Installée sur plus d’un milliard d’appareils Samsung à l’échelle mondiale et validée par l’agence nationale de la cybersécurité, cette plate-forme ultra-sécurisée protège le mobile en temps réel, dès son démarrage. Chaque appareil Knox est conçu à partir d'une puce matérielle qui permet d'isoler, de chiffrer et de sécuriser les données, notamment les fichiers confidentiels, les transactions par carte de crédit, les mots de passe et les données médicales. Côté administrateur, Knox Suite permet de répondre aux besoins de l’entreprise tout au long du cycle de vie des appareils, en simplifiant la sécurisation, le déploiement la gestion des appareils à des fins professionnelles. Il y a donc une complémentarité assez naturelle avec la démarche DaaS de Bouygues Telecom Entreprise, d’autant que les gammes Samsung sont assez larges pour couvrir toutes les populations évoquées précédemment par Jean-Guillaume : du mobile milieu de gamme jusqu’au haut de gamme en passant par les gammes durcies, à la fois sur téléphone et tablette. De plus, nous nous engageons sur une disponibilité des produits de deux ans sur la gamme entreprise, ce qui est plutôt rassurant pour un gestionnaire de flotte mobile. Quant aux mises à jour de sécurité, Samsung s’engage à les supporter pour une durée de 5 ans et l’édition entreprise permet de bénéficier des patchs de sécurité, en toute transparence. Il s’agit donc d’un vrai pack « tout-en-un » avec des engagements forts sur la version entreprise, qui s’inscrit dans le prolongement de l’approche commerciale et financière proposée par Bouygues Telecom Entreprises.