Pourquoi assiste-t-on à une surenchère quantique depuis trois ans dans le monde ? Tout simplement parce que les États-Unis, la Chine et l'Europe, via leurs administrations, leurs entreprises et leurs labos de recherche, multiplient les annonces fracassantes sur une atteinte de la suprématie ou supériorité quantique. C'est-à-dire qu'un ordinateur quantique va plus vite qu'un ordinateur binaire classique sur un problème très théorique bien précis. Comme l'informatique binaire l'a connu avec la loi de Moore qui se base sur un doublement de nombre de transistors tous les dix-huit mois, la même chose semble se produire, à une échelle différente bien sûr, dans l'informatique quantique et ses processeurs en Qubits. De quelques dizaines de Qubits aujourd'hui, la promesse des 1000 Qubits est déjà prévue pour 2023. Toutefois, ces annonces ne doivent pas nous faire oublier que nous en sommes qu'aux prémices de cette ère quantique, un peu comme l'a été l'Eniac, le premier véritable ordinateur sans pièces mécaniques en 1943.