Nutanix a popularisé le concept de l’hyperconvergence avec - au départ pour rassurer les clients - la fourniture d’appliances (sur base SuperMicro) embarquant le logiciel. L’objectif, comme le rappelle Bruno Picard, directeur technique France de l'éditeur, était de moderniser l’infrastructure en masquant la complexité. Puis, le fournisseur a décorrélé la partie matérielle de la partie logicielle en multipliant les accords technologiques avec les fabricants de serveurs (Lenovo, Dell Technologies, HPE, Fujitsu, etc.). Par la suite, Nutanix s’est détaché de l’hyperviseur VMware intégré à l’origine dans la plateforme pour laisser le libre choix de l’hyperviseur à ses clients (VMware ESXi, Microsoft Hyper-V puis son propre hyperviseur AHV (sur base KVM). Toujours dans cette liberté de choix, Nutanix est passé à un modèle de souscription qui lui a ouvert le cloud public. « Là aussi, l’idée est de laisser le choix à l’entreprise de son fournisseur cloud comme Azure, AWS, OVH Cloud ou sur les infrastructures Bare Metal de chez Equinix. Cela dit, quel que soit l’environnement (On Premise ou chez l’un de ses fournisseurs de cloud public), l’entreprise bénéficie du même niveau de services », précise Bruno Picard, directeur technique chez Nutanix France, sur le départ pour un autre éditeur. C’est d’ailleurs sur les services que le catalogue de Nutanix s’est fortement enrichi. « Nous fournissons des accès de type NAS depuis 2018 dans les environnements virtualisés et conteneurisés ainsi que des accès vers S3 depuis 2019 », donne en exemple Bruno Picard qui met aussi en exergue l’intelligence apportée à ces multiples services comme la protection avancée contre les ransomwares, mais aussi la capacité à restaurer les données à partir du dernier snapchot avant l’attaque ou encore, plus récemment, à faire du Worm pour fournir l’immuabilité. Tous ces services s’administrent depuis Prism, l’unique console de Nutanix. Même la gestion spécifique de bases de données avec Nutanix Database Service (pour MongoDB en No-SQL, pour SAP Hana ou encore Microsoft SQL Server, Oracle, MySQL et PostgreSQL). Bref, comme le note Bruno Picard, des services sont continuellement intégrés dans sa plateforme cloud d’entreprise, telle est d’ailleurs sa nouvelle dénomination. Sur les évolutions à venir, Bruno Picard mentionne plusieurs points dont des améliorations en termes de performances pour les environnements On Premise, d’étendre les partenariats avec les acteurs du cloud public, d’apporter plus de gouvernance aux données non structurées, de porter toujours plus de services en mode SaaS et de rendre les entreprises le moins dépendantes possible des hyperscalers. Enfin, Bruno Picard tient à rappeler les partenariats forts avec Citrix autour du VDI et surtout avec Red Hat, l’un des acteurs leaders pour les environnements conteneurisés sous Kubernetes. Justement, sur les environnements conteneurisés, Nutanix renforce son écosystème avec l'ajout d'Amazon EKS-A et la prise en compte d’OpenShift bien sûr, mais aussi Suse Rancher, Google Anthos et Microsoft Azure Arc pour les déploiements en périphérie, ainsi que le Kubernetes natif de Nutanix, Nutanix Kubernetes Engine (NKE) exCarbon.
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