L’informaticien serait-il devenu plus qu’un technicien ? Il y a quelques années c'était normalement un acquis. Reste que les compétences comportementales (soft skills) sont en train de prendre l’ascendant sur les « hard skills », ou compétences purement techniques. En effet, de plus en plus de recruteurs reconnaissent l’importance des savoir comportementaux dans différents métiers liés au numérique, pour renforcer l'engagement des collaborateurs dans les entreprises. De même différentes études mettent en avant l’importance des changements intervenus sur les compétences demandées aux collaborateurs et aux candidats lors des recrutements suite aux évolutions technologiques. Ainsi, selon une étude IBM, les savoirs techniques sont donc pris en compte dans un contexte plus global ramenant au premier plan les qualités humaines d’insertion dans l’entreprise ou dans les différentes équipes avec lesquelles chacun sera amené à travailler. Et ce sont les comportements associés à la flexibilité, l’agilité et l’adaptabilité ainsi que la capacité à collaborer efficacement en équipes et à communiquer qui sont privilégiés. Un point de vue partagé par Nicolas Morel, président de monkey tie, une plate-forme de recrutement et de mobilité interne basée sur le matching affinitaire. En prenant en compte l’individualité de chacun, en complément de ses compétences techniques, cette technologie identifie la personnalité des collaborateurs et des candidats, leurs affinités culturelles leur dynamique comportementale. « Dans le secteur numérique, l’analyse des soft skills permet d’identifier au sein de l’entreprise des candidats pertinents sur des métiers pénuriques, tels que les datascientists, les développeurs ou les chefs de projet », nous a confié le dirigeant. L’idée des soft skills consiste à proposer une évolution de carrière qui tienne compte à la fois des aptitudes techniques, mais aussi des affinités personnelles afin de contribuer à retenir les talents », a-t-il ajouté. Pour ce dernier, les soft skills permettent de collaborer efficacement par exemple pour développer des projets en mode sprint agile. Cela contribue à constituer des équipes qui pourront réaliser un ensemble fonctionnel cohérent avec les besoins métiers sur un timing serré. « Dans ce contexte, on demande aussi aux développeurs de mettre à profit de qualités telles que l’agilité, la souplesse et surtout la communication et la capacité d’écoute », insiste Nicolas Morel. Des savoir-être que le dirigeant considère essentiels, outre la maîtrise de la technologie et du code, pour mener à bien tous types de projets.
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