Selon une étude menée par le cabinet IHS Markit auprès de 350 entreprises réparties dans huit pays (dont la France), près de trois entreprises sur quatre (74 %) ont déjà fait machine arrière en réintégrant dans leur data center, une application qu’elles avaient migrée auparavant dans le cloud, et ce, pour diverses raisons : sécurité, coûts, disponibilité ou encore réglementations. Ce résultat ne signifie pas pour autant une forte aversion des entreprises pour le cloud public ; dorénavant, leur approche cloud est différente, plus mature, et prend en compte un certain nombre de critères (réglementaires, financiers, économiques, etc.). « Aujourd’hui, la demande des organisations va davantage vers une approche hybride et multicloud. Le cloud n’est pas seulement perçu comme un lieu physique, mais aussi comme une manière de consommer l’IT. En fonction du comportement d’un applicatif, il est parfois plus intéressant de la déployer en local », souligne Nicolas Mahé, responsable produits Lenovo Data Center Group qui perçoit deux visions dans cet environnement hybride et multicloud. La première est celle de Microsoft, surtout axée vers l’hybridation, avec Azure Stack, une extension d’Azure qui permet d’exécuter des applications dans un environnement local et de fournir des services Azure dans le data center de l’entreprise. La seconde, quant à elle, propose une infrastructure On Premise mais ouverte à des clouds providers comme AWS, Google Cloud, etc. Cette dernière vision, que prônent des éditeurs comme VMware ou Nutanix, apporte à la fois de la flexibilité et la notion de multicloud. Ces deux visions du SDDC, Lenovo est capable de les adresser. « Notre position en tant que fabricant de matériel est particulière et agnostique, nous conseillons nos clients et proposons avec nos partenaires technologiques Nutanix, Microsoft ou encore VMware des solutions réellement adaptées à leurs besoins.. En fonction de la problématique exprimée par nos clients, les réponses les plus appropriées peuvent être différentes. Pour certains, un cloud interne sera plus en phase avec les contraintes réglementaires auxquelles ils sont soumis ; pour d’autres, une solution plus complète intégrant des possibilités d’hybridation sera la cible. Ne pas être contraint par une technologie maison unique à pousser pour répondre à tous les besoins, mais nous appuyer sur des pureplayers, nous permet d’adapter réellement notre réponse aux objectifs de nos clients », constate Nicolas Mahé.
Comprendre la philosophie des produits
Bien entendu, quelle que soit l’approche envisagée, le matériel est essentiel ; les serveurs font tourner l’applicatif, d’où l’importance de travailler en étroite collaboration avec les éditeurs de logiciels sur le développement des solutions. « Le matériel motorise, en effet, la valeur logicielle. Notre dernière gamme de serveurs, lancée il y a trois ans, embarquent des composants standards pour toutes les gammes, des cartes jusqu’à l’alimentation. Notre mission est donc de simplifier la matrice de compatibilité pour nos partenaires éditeurs. Ces derniers recherchent, de leur côté, des constructeurs robustes capables d’apporter un support partout dans le monde, Lenovo Data Center est cet acteur », confirme Nicolas Mahé. De même, l’entreprise cliente ne doit pas rester figée sur une fonctionnalité ou sur une technologie nouvelle, souvent mise en avant par les services marketing des éditeurs et des constructeurs, qu’elle n’appréhende pas forcément. Sur ce point, Lenovo reste pragmatique : « Etant donné que Lenovo ne commercialise pas d’équipements propriétaires, nous sommes donc bien placés pour présenter les différentes approches ainsi que la philosophie des solutions et produits associés. Il n’est plus primordial de choisir une solution parce qu’elle embarque une fonctionnalité spécifique. En termes de solutions logicielles, l’expérience nous apprend que les éditeurs travaillent rapidement à l’intégration des fonctions qu’ils n’ont pas encore. Il est plus intéressant de bien comprendre la philosophie du produit ; en effet, c’est avec elle qu’il faudra faire vivre la solution au quotidien», conclut Nicolas Mahé.
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