Le cloud apporte une indéniable agilité et a généré de nouveaux outils pour faciliter la sauvegarde et même permettre de déléguer un plus grand nombre d’actions à l’utilisateur. C’est pour répondre à ces besoins que les spécialistes de la sauvegarde font évoluer leur offre. Souvent le cloud ne substitue pas entièrement à l’ancienne architecture, ce qui rend plus complexe la gestion des données. Pour répondre au phénomène d’hyper-dispersion, des outils vont permettre d’accéder à l’ensemble des environnements, de déplacer les données et de les protéger. « Il est de plus en plus difficile de définir manuellement des règles de protection de données, remarque Stéphane Berthaud, directeur technique de Veeam France, il est de plus en plus nécessaire de s’appuyer sur des outils d’orchestration, d’automatisation. »Les différents éditeurs ont pris en compte cette hétérogénéité. C’est par exemple le cas de Commvault qui décline sa solution Complete Backup and Recovery en différents packages afin de couvrir toutes les sources de données, du poste client au cloud. Ou de Moskitos, qui propose une plate-forme d’intégration pour accompagner la migration des applications dans le cloud. « Nous sommes surtout dans des environnements hybrides, avec du stockage dans des clouds privés et publics, souligne Bertrand Masson, président de Moskitos. Le centre de gravité du système d’information se déplace, du « à demeure » vers le cloud. »
« Ce qui a vraiment modifié le décor de la sauvegarde ces dernières années, c’est l’arrivée en masse des architectures de type cloud. » Le constat est de Daniel de Prezzo, directeur technique Europe du Sud de Veritas. La multiplication des applications tournant dans le cloud oblige à redéfinir les politiques de sauvegarde, à choisir le mode sauvegarde des applications cloud, la manière d’utiliser le cloud comme support de sauvegarde et celle d’envoyer les données qui étaient jusqu’ici enregistrées sur disque ou sur bande. A la lumière de l’expérience, les entreprises ont pu vérifier qu’il n’existait pas de solution magique et que ni le tout privé, ni le tout public ne répondait pleinement à toutes les attentes, d’où le développement du cloud hybride.
Le cloud évolue pour suivre les demandes des entreprises
Dans ce contexte, la manière d’utiliser le cloud évolue. « Le cloud à la base, jusqu’à récemment, a permis de mettre en place des plateformes big data comme on le faisait « on premise », analyse Mohamed Mahdi Benaïssa, big data et cloud solutions architect chez Umanis. Quand on met par exemple un cluster Hadoop sur le cloud, cela ne change rien pour la stratégie gestion des données. Cela s’applique aussi pour les solutions fournies par les fournisseurs cloud. » C’est lors de la mise en place d’une plateforme hybride, avec une partie sur le cloud et une autre « on premise » que les vraies différences vont apparaître puisqu’il faut gérer les données sur les deux plateforme séparément et mettre une place une gouvernance sur la partie canal d’échange des données.
Dans la dernière mouture de son produit phare, Veritas propose ainsi la sauvegarde sans agent, partant du constat que les machines virtuelles apparaissent au fil du temps, sont dupliquées, ce qui rend compliqué la mise à jour des agents, dont le rôle est d’assurer la communication entre le serveur et la machine de sauvegarde. Souvent considérée comme un centre de coût, la sauvegarde commence à être déléguée pour partie à l’utilisateur, une évolution rendues possible par l’évolution des solutions de sauvegarde. « On donne la main à l’utilisateur final pour qu’il soit autonome, remarque Daniel de Prezzo. Il y a donc des délégations à opérer pour donner des droits d’accès particuliers selon le niveau de confidentialité de l’utilisateur, pour lui permettre de réaliser les actions appropriées à son rôle. »
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