Le groupe industriel Polypore International, spécialisé dans la conception de membranes microporeuses pour la fabrication de batteries, est en train de migrer le réseau de ses différents sites en SD-WAN. « Après avoir réalisé avec succès un PoC avec la solution Viptela de Cisco sur quelques datacenters et sites, nous sommes actuellement en cours de migration sur une trentaine de nos sites », confirme François Tetard, network team manager au sein de Polypore International. D’ici à deux ans, l’objectif serait même de migrer une cinquantaine de sites hors Polypore (suite au rachat de Polypore par le groupe conglomérat japonais Asahi Kasei en 2015) puis à terme, suivant le succès du projet à l’échelle et des ressources engagées, tous les sites du groupe nippon. « Nous souhaitons faire de ce projet interne à Polypore un succès afin qu’il soit généralisé au sein du groupe en plusieurs étapes », admet François Tetard.
Historiquement, Polypore disposait de la technologie MPLS qui lui coûtait très cher aux dires de François Tetard, puis des solutions DMVPN de Cisco complexes à maintenir et à automatiser pour un passage à l’échelle. « Nous nous sommes également posés la question du choix d’IWAN de Cisco puis nous avons testé la solution SD-WAN Viptela que nous avons finalement retenue. Cisco nous a accompagné dans ce PoC avec du prêt de matériels et l’envoi d’ingénieurs dédiés », indique François Tetard. Le choix de Cisco s’explique aussi par une relation étroite avec l’entreprise (signature d’un accord de licensing et routeurs d’origine Cisco chez Polypore). « Cisco porte son code Viptela sur nos routeurs, c’est plus simple et l’investissement est moindre, bien sûr, n’oublions pas les achats de licences », ajoute François Tetard. En attendant les résultats d’un passage à l’échelle, Polypore a pu observer, au travers du PoC, les avantages du SD-WAN. Déjà au niveau du déploiement automatisé sur les sites, ensuite par la standardisation (templates plus faciles à gérer et orientation Software Defined), sans oublier une meilleure visibilité des flux sur le réseau ainsi que leur priorisation. Cependant, la migration reste complexe pour François Tetard : « Nous mettons en place de nouveaux protocoles et passons par des interfaces cloud généralisées, nos ingénieurs ont du se former. C’est compliqué de définir les templates car on change de paradigmes, il y a un gros travail d’ingénierie de savoir comment fonctionne les applications… C’est pour toutes ces raisons que nous conservons en parallèle notre architecture actuelle pour assurer le bon fonctionnement. » Une fois ce passage à l’échelle, il est fort probable que l’avenir du MPLS chez Polypore soit menacé.
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