D'ici à la fin de 2026, 100 % des PC achetés par les entreprises seront des PC IA, c'est-à-dire des ordinateurs dotés d'une unité de traitement neuronal (NPU) permettant d'effectuer des opérations d'IA sur la machine[1].
Le 20 mai 2024, Microsoft dévoilait cette nouvelle catégorie de PC boostés à l’IA (les Copilot + PC) lors d’une conférence à Redmond, soulignant leur capacité à transformer les tâches quotidiennes grâce à une IA générative intégrée au système d’exploitation Windows.
Depuis novembre 2024, les PC équipés de ces nouvelles puces bénéficient d’une version enrichie de Windows 11 qui exploite à plein régime les fonctionnalités des outils d’IA de Windows comme Windows Studio Effects pour des appels vidéo optimisés ou Live Captions avec traduction instantanée. Une dynamique rendue possible par des processeurs comme les AMD Ryzen AI 300, qui intègrent un accélérateur NPU (Neural Processing Unit) pour maximiser les performances des outils Copilot intégrés à Windows.
Exécuter l’IA localement pour contourner les limites du cloud
Au-delà des nouveaux usages permis par l’intégration de l’IA au cœur des PCs, l’approche répond également à des enjeux techniques. Exécuter des applications d’IA sur le cloud présente en effet des limites en termes de latence, de dépendance réseau et de confidentialité des données.
En déportant le traitement localement, on gagne à la fois en rapidité et en sécurité, tout en réduisant les coûts liés aux services cloud. Les processeurs Ryzen™ AI, avec leur moteur dédié capable d’exécuter jusqu’à 10 000 milliards d’opérations par seconde (TOPS), facilitent cette transition. Comme l'explique Suraj Raghuraman, responsable du moteur IA chez Topaz Labs, « la puissance des processeurs tels que AMD Ryzen AI permet d’exécuter des charges de travail d’IA localement avec une grande efficacité, sans avoir à partager les données ». Les contenus sensibles restent ainsi sous contrôle. Un argument de taille à l’heure du foisonnement règlementaire visant à garantir la confidentialité et la souveraineté des données.
AMD, fer de lance de l’innovation en matière d’IA embarquée dans les PC
Au cœur de cette évolution se trouve un moteur de traitement dédié à l’IA intégré directement au PC. Ce composant essentiel incarne la promesse et le potentiel de l’intelligence artificielle générative. Il permet d’exécuter des applications d’IA avec une grande vitesse et une latence minimale, tout en libérant le CPU et le GPU pour d'autres tâches. Les processeurs AMD Ryzen™ PRO, équipés de Ryzen™ AI, sont conçus pour exécuter des charges de travail exigeantes, comme les outils de visioconférence optimisés ou les modèles d’analyse IA, avec des gains de performance notables par rapport à la concurrence. A noter qu’un PC propulsé par AMD Ryzen AI par rapport au PC concurrent le plus proche doté d'une IA est plus rapide de 83%.
Des cas d’usage variés dès la phase de lancement
Étant donné l’ampleur et la diversité de l’impact potentiel des PC dotés d’IA sur une organisation, il n’est pas surprenant de voir émerger des cas d’utilisation variés. IDC a réalisé une enquête[2] sur les cas d’utilisation prioritaires auprès d’un large panel d’entreprises. Les résultats se sont révélés très hétérogènes, aucune proposition ne se dégageant clairement des autres. Selon la synthèse d’IDC, les usages les plus courants s’orientent vers les interactions clients et la personnalisation (à 40 %), la prise de décision en temps réel (à 32%), ainsi que l’analyse prédictive et la modélisation des données (à 29 %).
Ainsi, bien que les PC dotés d’IA en soient encore à leurs débuts, les responsables informatiques envisagent déjà une multitude de scénarios pour exploiter cette technologie. Rédiger des e-mails, organiser des emplois du temps, améliorer les visioconférences grâce à des fonctionnalités telles que la correction du regard et le cadrage automatique, ou encore gérer des budgets mensuels sont les premiers qui viennent à l’esprit – mais les usages s’étendent bien au-delà des collaborateurs d’entreprise. On pense évidemment à la communauté des développeurs, qui peuvent exploiter des outils d’autocomplétion de code plus rapides et précis. Quant aux data analysts, ils ont la possibilité d’exécuter des modèles d’analyse IA directement sur leur PC, sans faire appel au cloud, ce qui optimise les délais d’exploitation tout en garantissant la confidentialité des informations sensibles.
Rangé ces dernières années dans la catégorie des simples « outils de productivité », le PC semble prendre sa revanche : et s’il devenait peu à peu l’épicentre de l’innovation technologique en Intelligence artificielle ?
[1] Selon les dernières prévisions de Gartner.
[2] Source: IDC’s 2023 U.S. Commercial PCD Survey
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