Aujourd’hui, le monde du numérique est responsable de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit davantage que les émissions du trafic aérien. Cette empreinte carbone peut être divisée en 3 catégories : les terminaux (smartphones, ordinateurs, écrans, etc.), les réseaux télécoms ainsi que les centres de données.
Ces derniers, qui représentent à eux-seuls 4% de toute l’électricité consommée à travers le monde, sont une source d’économies à ne pas négliger pour les entreprises. Le coût CO2 complet d’un centre de données est une somme faisant intervenir plusieurs éléments : la fabrication du matériel, son transport, la consommation énergétique du matériel lui-même ainsi que les consommations énergétiques associées (salle, refroidissement…).
La virtualisation, qui favorise la consolidation des centres de données, permet de réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone d’un SI. C’est pour cette raison que VMware, historiquement engagée pour réduire l’empreinte carbone des centres de données, a développé un outil permettant aux responsables informatiques de pouvoir mesurer ce coût CO2 et, in fine, de le réduire.
Un “Green Score” pour mesurer et comparer l’empreinte carbone d’un data center
Concrètement, les outils d’audit VMware répertorient la consommation énergétique et le coût CO2 pour l’ensemble de l’infrastructure virtuelle. Cette valeur peut être ensuite intégrée dans des outils de plus haut niveau pour déterminer l’empreinte carbone globale d’un Système d’Information. Ces outils sont centrés sur la présentation de la quantité d'émissions de carbone émise, le montant économisé par la virtualisation, et sur les moyens d'optimiser l'empreinte carbone en identifiant les charges de travail inactives.
La première étape de cette méthode est une évaluation qui utilise la suite VMware Aria pour comprendre le niveau d’efficacité de l’environnement multi cloud (privé ou public) d’une entreprise. C’est sur la base de cette évaluation qu’un DSI peut définir des actions à court et long terme.
Pour cela, les responsables informatiques doivent avant tout commencer par développer une vision holistique et multi cloud de leur infrastructure applicative.
Plusieurs étapes sont essentielles pour y parvenir :
- Réaliser un audit sur le gaspillage et l'optimisation des ressources disponibles ;
- Augmenter la durée de vie de leurs équipements ;
- Optimiser leurs infrastructures cloud et Datacenter ;
- Consommer une énergie à faible intensité carbone ;
- Comprendre le lien entre les métiers et les émissions de CO2.
VMware a ainsi défini un « Green score » qui permet de faire un benchmark, de comparer et d’accompagner les entreprises dans le suivi de leur empreinte carbone au niveau du data center. Pour le calculer, VMware y a ajouté cinq composants : l'efficacité de la charge de travail, l'utilisation des ressources physiques, le taux de virtualisation, la source d'énergie et l'efficacité du matériel.
Pourquoi ces 5 critères ?
VMware a choisi ces 5 critères en fonction du poids et de l'impact qu’ils peuvent avoir sur les opérations informatiques écologiques. Au sein de chaque composante, il existe ainsi des sous-composantes qui sont également pondérées. L'objectif est d'atteindre un score vert de 100 %. Le fait de décomposer le score grâce à ces critères permet ensuite de mettre en place des actions correctives ciblées.
Premier critère, l'efficacité de la charge de travail mesure les déchets du centre de données. Concrètement, VMware Aria Operations identifie les ressources gaspillées dans l'environnement à partir des VM inactives, des VM éteintes, des VMDK orphelins ou encore des snapshots et des VM surdimensionnées. Ces ressources seront utilisées pour calculer le gaspillage total.
Second critère, l’utilisation des ressources est une note basée sur l'utilisation du matériel afin d’en comprendre le ratio entre sa capacité totale et son usage effectif.
Le taux de virtualisation est basé sur le taux de virtualisation de l'infrastructure de calcul, de stockage, de réseau et de bureau pour calculer le taux de virtualisation global. Par exemple, la virtualisation du serveur permet de réaliser les économies d'énergie les plus importantes, suivie de la virtualisation du stockage et de la virtualisation du réseau.
Ainsi, chacune de ces plateformes virtualisées a un impact différent sur la réduction de la consommation d'énergie.
La source d'énergie est la composante qui a l'impact le plus important sur le Green Score dans n'importe quel environnement. Le score est basé sur l'intensité carbone de la source d'énergie utilisée. Une source d’énergie carbonée, comme le charbon, aura un taux d'intensité carbone de 888 alors qu’une source renouvelable, comme les éoliennes, aura une intensité carbone de 26.
Enfin, l’efficacité du matériel est calculée sur le fait que le matériel de nouvelle génération sera plus économe en énergie que le matériel d'ancienne génération, permettant ainsi d’exécuter plus de charges de travail sur un matériel de même taille et d’optimiser la consommation d'énergie. Pour calculer ce score, VMware part du principe que le matériel des centres de données dure généralement cinq ans et que l'efficacité du matériel de nouvelle génération s'améliore au fil des ans.
Cette approche est à pondérer avec l’intensité carbone du site qui peut valoriser une extension de la durée de vie du matériel plutôt qu’un remplacement car toute création de serveur entraîne un montant d’émission de CO2. Là aussi, VMware aide à clarifier l’action ayant le moins d’impact environnemental.
Grâce à cette méthode et à ces outils, VMware permet ainsi aux entreprises de pouvoir mesurer plus facilement l’empreinte carbone de leurs infrastructures. Une étape clé d’autant plus utile lorsque l’information est partagée au sein d’une DSI, notamment vis-à-vis des responsables applicatifs et métiers, afin qu’ils prennent conscience de l’impact environnemental de leurs métiers dans le monde numérique. Une fois la mesure d’impact effectuée et partagée, VMware accompagne ses clients dans la mise en œuvre des actions correctives qui permettent de réduire concrètement l’empreinte carbone et les coûts associés en matière d’énergie.
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