En octobre 2025, toutes les entreprises n’auront pas migré vers Windows 11. Quelles options s’offrent alors à elles ? « Déjà, comme à chaque fin de support, Microsoft propose un programme d’extension, souvent sur trois ans, ça sera le cas pour Windows 10 », rappelle Pierrick Alby, consultant services Microsoft chez Insight. Ce programme d’extension pour Windows 10, baptisé ESU pour Extended Security Updates, sera payant pour les entreprises, le prix sera fixé, selon Microsoft, environ un an avant la fin du support pour Windows 10. Techniquement, l’ESU comportera des mises à jour majeures de sécurité mais n’intègrera plus de nouvelles fonctionnalités. De même, le support technique ne sera pas inclus dans le programme ESU, Microsoft fournira toutefois une assistance aux clients rencontrant des difficultés liées à l'ESU. Comme pour le programme Windows 7 ESU, l’entreprise pourra donc souscrire un abonnement annuel aux mises à jour de sécurité, cet engagement annuel sera renouvelable pour trois ans. Pour pouvoir installer les mises à jour du programme ESU, les appareils devront exécuter Windows 10 en version 22H2. Julien Guegan, Strategic Business Development Manager Microsoft chez Dell Technologies pense que ce programme ESU dédié à Windows présente moins d’intérêt aujourd’hui pour les entreprises qui souhaitent migrer de Windows 10 à Windows 11. « Dans le passé, oui, il y avait un intérêt, les entreprises souscrivaient effectivement à ce programme pour passer d’un OS 32 bits à un OS 64 bits, ce n’est plus vrai aujourd’hui. »
Vers une virtualisation du PC
L’autre alternative se joue dans le cloud pour s‘affranchir de la contrainte matérielle. Pour Julien Guegan, c’est un cas d’usage complémentaire : « Typiquement, j’embauche un intérimaire pour trois mois. Dans mon choix, est-ce que je lui mets à disposition un PC physique que je vais devoir payer et gérer ou bien je lui fournis un poste virtuel pour son temps imparti qui va coûter moins cher, la deuxième option semble la plus pertinente. » Pour Pierrick Alby, Microsoft a d’ailleurs tendance à pousser de plus en plus aux alternatives dans le cloud. Déjà par son offre Cloud PC qui donne la possibilité aux entreprises de migrer vers le cloud et de s'abonner à Windows 365 pour rendre Windows 11 disponible sur n'importe quel terminal doté d'un Cloud PC. Ensuite, Microsoft met aussi en avant son offre VDI Azure Virtual Desktop, son bureau virtuel qui s’exécute dans le cloud, cette solution vient entres autres concurrencer celle d’AWS avec Workspaces. A noter que pour ces deux offres, le programme ESU est intégré dans l’abonnement, il n’y aura pas de frais supplémentaires.
Un autre OS que Windows, toujours possible
Enfin, il existe toujours l’alternative de migrer vers un autre OS que Windows, on pense notamment à Linux qui représente aujourd’hui selon Statcounter-GlobalStats environ 3,2 % de parts de marché des OS de bureau dans le monde (tout confondu, professionnel et grand public) mais surtout à MacOS avec ses 21,16 %. Les analystes du Gartner mettent d’ailleurs an avant cette capacité d’Apple qui a su imposer son OS dans l’entreprise. Quant à ChromeOS et ses 3,7 %, sa progression est peu significative ces dernières années dans le secteur professionnel même si certaines entreprises en ont fait leur choix pour certains cas d’usages. Par exemple, Chronopost avait équipé en 2019 sa force de vente de laptops Chromebook R11 d'Acer ou encore certains CFA (Centre de Formation d'Apprentis) qui utilisent cette fois-ci les Chromebook d’Asus. « De notre côté, nous enregistrons quelques demandes mais cela reste malgré tout très marginal », confirme en toute sincérité William Biotteau, directeur Channel Lenovo 360 & SMB chez Lenovo France.
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