Pour Fabrice Mazars, consultant stratégie IT chez VMware, c’est le logiciel, associé à l’IA, qui sera le vecteur principal de cette réduction de l’empreinte carbone des entreprises. Pour illustrer ses propos, le porte-parole de VMware donne en exemple une grande entreprise cliente de VMware qui a su réduire significativement son bilan carbone en modernisant son infrastructure virtualisée vieillissante dans un cloud privé doté des dernières applications de VMware. « En exploitant entre autres nos solutions de virtualisation vSphere, vSan et NSX et la couche de gouvernance vCloud Suite, cette entreprise est passée de 1100 KW par an et par machine virtuelle à 150 KW. » De même, toujours selon Fabrice Mazars, la gestion intelligente des ressources dans les clouds (privé et public) qu’apporte VMware CloudHealth permet des économies sur les coûts (incluant l’énergie) de l’ordre de 20 à 30 %. Cette gestion des ressources, HPE la mène également avec son offre Ilo (Integrated Lights-Out). Avec Ilo, l’administrateur peut effectivement réaliser de la désallocation dynamique des processeurs, des disques; des mémoires, et même de grappes de serveurs. De plus, mais cette fois-ci depuis la plateforme GreenLake, HPE est capable de monitorer tous les KPI qui correspondent à des variables d’utilisation comme le nombre de processeurs utilisés, la consommation d’eau et d’électricité employée. « Nous donnons en temps réel l’empreinte carbone à un instant T », constate Pascal Lecoq, worldwide director, Hybrid IT Datacenter Technology Services chez HPE. De son côté, Lenovo met en avant son offre XClarity Energy Manager qui permet de gérer et de contrôler la consommation électrique du datecenter, sans oublier son offre TruScale basée sur le paiement à la consommation énergétique.
Toujours plus loin dans cette chaîne de valeur avec le logiciel !
Hors du datacenter, le logiciel joue aussi un rôle central dans la réduction de l’empreinte carbone des salariés, aidé en cela par la crise sanitaire et le télétravail. « Avec notre solution Workspace qui assure la continuité de travail du collaborateur à son domicile, nos services RH ont pu aussi constater un gain significatif sur la réduction des émissions de carbone au sein même de notre entreprise. Ainsi, un employé travaillant à son domicile consomme deux fois moins de carbone qu’un employé au bureau, moins de transport ou encore moins de charges annexes (ndlr : la nounou qui vient garder les enfants) », explique Fabrice Mazars.
Enfin, certains acteurs comme HPE vont très loin dans cette analyse de la chaîne de valeur, au niveau de la maintenance par exemple pour éviter trop de déplacements et de transports des techniciens. « Nous avons mis en place des systèmes d’intervention à distance VRG (Visual Remote Guidance) qui guident le technicien ou l’utilisateur, lui-même équipé d’un casque VR, sans le besoin de déplacer un ingénieur su site », explique Pascal Lecoq. HPE est aussi engagé dans la réduction de l’empreinte carbone sur la construction même des datacenters et de leur design. À ce titre, en avril dernier, HPE (bénéficiant aussi du label TCO) a rendu public des brevets rattachés à la conception des datacenters tout comme l’ont fait Microsoft et Facebook.
Commentaire