Le tout en un ou le meilleur existant ? Telle est la grande question quand il faut choisir des outils collaboratifs pour ses équipes ou sa société. L’arrivée d’acteurs comme Slack ou Discord sur le marché a bouleversé la manière d’échanger en entreprise. Moins en révolutionnant les méthodes de travail et de partage qu’en apportant des outils focalisés sur une technologie ou un usage avec la meilleure expérience possible. Les sociétés qui déploient ces solutions ont, de plus, tendance à s’intégrer les unes aux autres par API pour fluidifier cette expérience utilisateur.
C’est la stratégie du « best of breed », prendre le meilleur de ce qui existe sur le marché. Les éditeurs les plus récents ont donc compris qu’il valait mieux se serrer les coudes plutôt qu’être dans une stratégie concurrentielle. « Nous ne sommes pas seulement des partenaires, mais aussi des clients de nos produits respectifs », a déclaré Jonathan Rende, vice-président produit senior de PagerDuty lors de BoxWorks 2019. Reste que les intégrations entre concurrents directs sont plus rares (Slack/Teams ou Box/Dropbox).
Privilégier le choix des utilisateurs finaux
Aujourd’hui, les attentes des clients sont plus élevées que jamais et la multitude des choix rend les produits monolithiques moins pertinents. Cependant, l’expérience dans les plus grosses suites est souvent plus fluide. Les outils Office sont intégrés nativement à Teams. Des connexions sont, certes, disponibles dans la quasi-totalité avec les plateformes concurrentes mais l’utilisateur sort tout de même de l’environnement. De plus, l’utilisateur paie un abonnement pour la totalité des fonctionnalités proposées par une suite, dans le cas de Microsoft 365 ou de la G Suite, alors qu’il devra s’abonner à chacun des éditeurs dont il voudra utiliser les solutions en version premium, dans une stratégie best of breed. Et des modèles proposant des abonnements communs à plusieurs éditeurs ne semblent pas être prévus.
Un fonctionnement « best of breed » nécessite aussi de connecter les outils entre eux et de tout de même centraliser les données issues de chacun pour unifier l’expérience. Il faut donc souvent souscrire à un outil de stockage supplémentaire ou une plateforme de gestion de contenu type Box ou Dropbox. Sans compter toutes les questions de sécurité qui sont plus simples à gérer sur une suite unifiée que sur différentes solutions. Le principal obstacle, pour Mike Adams de Zoom, c’est l’adoption. « Beaucoup de société ont déjà déployer des solutions de visioconférences, qui ne sont pas utilisées. Et si les gens n’utilisent pas l’outil ça ne sert à rien de le pousser. » D’où l’importance de privilégier des outils que les utilisateurs finaux veulent utiliser.
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