Pour la plupart des cabinets d’études, l’edge computing s’affirme comme une des grandes tendances de l’année à venir. Cette notion se définit comme étant une topologie de traitement des données (calcul, réseau, stockage) au plus près des sources d’information. Ces dernières sont multiples : objets connectés (IoT), systèmes embarqués, équipements autonomes. Et ils vont générer un afflux de données sans précédent. Gartner prévoit ainsi 55 milliards d’objets connectés et 75% des données qui seront créés en dehors des datacenters traditionnels d’ici 2022. Ces chiffres donnent le vertige et ouvrent un marché de 13 milliards de dollars d’ici 2022 sur lequel lorgne beaucoup d’acteurs (opérateurs, équipementiers, fournisseurs de cloud et éditeurs). Le traitement des données en périphérie pose différentes questions : combien de données doivent être traitées en local ou dans le cloud ? Quelles données doit-on analyser ? Quels types de réseaux utiliser ? Quel niveau de sécurité mettre en place ?
Tout le monde se met donc en ordre de bataille pour fournir des solutions sur les différentes briques IT. Sur les équipements, des sociétés comme HPE ou Dell via VMware (avec la concrétisation du projet Dimension) ont déjà lancé des gammes de solutions convergentes ou hyperconvergentes adaptées aux environnements Edge comprenant des puces performantes et des facteurs de formes adaptées. Les fournisseurs de cloud comme AWS ou Azure se sont engouffrés dans la brèche avec de solutions dites serverless , comme Lambda ou Azure Functions. Idem pour les acteurs du réseau et les opérateurs qui adaptent leurs offres à ce segment de marché en proposant de la connectivité locale (Sigfox, Lora, 5G, WiFi) ou avec des clouds (liens interconnect, SD-WAN, etc.). L’ensemble des acteurs misent surtout beaucoup sur l’automatisation et les apports des algorithmes de machine learning. L’idée est que l’architecture s’adapte au besoin de l’environnement Edge : traiter les données au plus près de l’objet.
Dans cette ébullition technologique, il ne faut oublier la sécurité, un élément sous-jacent de l’Edge computing. Elle constitue un défi pour le futur avec l’augmentation de la surface d’attaque combinée au volume de données. Les risques de sabotage, de vol de données, de demandes de rançons existent. Alignement de la sécurité de l’IT à l’OT (système industriel), notion de “security by design”, gestion des accès, chiffrement des flux et des données, sont des pistes envisagées par les différents acteurs pour répondre à ce challenge.
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