L’automatisation de type RPA (Robotic process automation ou Automatisation robotisée des processus) s’invite à tous les étages dans les plateformes d’intégration iPaaS. On peut d’ailleurs identifier plusieurs niveaux d’automatisation. Le premier, le plus répandu, permet surtout d’automatiser les processus via des robots, historiquement exécutés manuellement, comme la saisie, l’extraction des données de documents, la reconnaissance des textes et images ou encore l’orchestration des workflows. Par exemple chez Mulesoft (qui a racheté, via Salesforce en 2021, Servicetrace, un spécialiste allemand du RPA), l’automatisation apportée dans sa plateforme Anypoint passe par les RPA permettant d’éliminer les tâches et processus manuels. « Nous menons aussi de la gouvernance sur cette partie automatisation, ainsi chaque robot devient une API. Mulesoft RPA permet donc d’appeler d’autres API dans notre écosystème », précise aussi Kiet Yap, regional executive digital transformation et strategic client architect chez MuleSoft. Pour Arnaud Meyniel, senior principal product manager chez Talend, l’automatisation répond aussi aux enjeux métiers notamment pour mieux s’intégrer à des applications tierces.
L’IA en sus pour la recommandation
De plus en plus d’éditeurs exploitent l’IA dans leur plateforme leur permettant de passer à un niveau supérieur d’automatisation, autour du mapping par exemple en recherchant des correspondances entre les sources de données et les cibles. C’est le cas de Talend en encore d’Oracle. « Nous proposons un moteur de recommandation au sein de notre plateforme Oracle Integration Cloud permettant, via le machine learning, de faciliter le mappage des données. Nous sommes d’ailleurs capables de consolider tous les mappings concernant tous les flux d’intégration activés de la communauté », souligne Philippe Elinck, architecte intégration chez Oracle. Boomi, de son côté comme nous l’explique le dirigeant de la filiale française Pierre Oudot, applique l’IA au service de l’intégration. L’éditeur profite ainsi de ses milliards d’intégrations exécutées sur sa plateforme pour disposer d’une remontée de métadonnées permettant d’analyser les comportements de ses clients, par exemple, de connaître quel genre d’applications sont intégrées entre elles ? L’éditeur va plus loin en publiant même des recettes d’intégration prêtes à l’emploi, le client n’a plus qu’à prendre ces mapping, les mettre sur son instance et en réaliser la connexion. Chez Informatica, la plateforme IDMC (Intelligent Data Management Cloud) est, selon David Decloux, son directeur avant-ventes pour l’Europe du Sud, alimentée par l’IA et est donc capable de gérer les données partout, sur n'importe quel cloud, multi-cloud ou hybride. « Notre moteur IA nommé Claire traite plus de 38,5 trillions de transactions cloud par mois. »
Commentaire