Partons d’un constat : l’ancien OS Microsoft n’est plus supporté sur les nouvelles générations de serveurs, et parallèlement, le matériel vieillissant ne dispose plus des prérequis techniques pour fonctionner avec les dernières versions de Windows Server. « Qui dit mise à jour de l’OS dit mise à jour des serveurs » résume Jean-Sébastien Volte, rappelant l’interdépendance entre ces deux briques. Puisque la modernisation ne peut se faire à sens unique, certains peuvent être tentés par le statut quo. « Mauvaise idée », répond Jean-Sébastien Volte. Etant donné que Windows Server 2008 ne bénéficie plus des patchs de sécurité, les risques de mettre en péril l’intégrité des données sont très importants, sans parler des risques de pannes qui pèsent sur une infrastructure vieillissante.
La première solution pourrait être de prolonger les mises à jour de sécurité pendant trois ans, option proposée par Microsoft. « Un choix qui permet de gagner du temps et de s’organiser pour réaliser une mise à niveau, mais en aucun cas une solution viable sur le long terme », commente le brand manager, rappelant les coûts importants engendrés par une telle opération. On peut alors envisager de migrer l’infrastructure vers le cloud Azure, ce qui permet de bénéficier de trois ans de support étendu. Là encore, il ne s’agit pas d’une réelle solution pour faire face à la fin du support, mais « plutôt d’une stratégie basée sur le modèle économique du cloud » pour reprendre les mots de Jean-Sébastien Volte, option néanmoins envisageable et pertinente dans le cadre de la mise en place de scénarios d’hybridation. A ce niveau, Azure dispose d'un riche ensemble d'outils de coexistence pour aider les entreprises à trouver la combinaison de services cloud et sur site qui convient le mieux à leurs objectifs.
Renouvellement des serveurs, hyperconvergence, mise à jour SQL : les voies de la modernisation
Moderniser les infrastructures apparaît comme la solution la plus naturelle dans ce contexte de fin de support de Windows 2008. « N’oublions pas que l’OS de Microsoft a plus de dix ans, ce qui est long à l’échelle de l’informatique » souligne Jean-Sébastien Volte. Si la modernisation implique des investissements qui rebutent certaines organisations, il ne faut pas perdre de vue les gains qu’elle peut apporter. « Grâce à l’augmentation des capacités des serveurs, des CPUs et des nouveaux composants, on réduit drastiquement le nombre de serveurs nécessaires pour un workload donné ». Outre les performances accrues, la mise à jour simultanée du matériel et de l’OS permet de bénéficier d’un renfort de sécurité ainsi que d’une optimisation des coûts. Si l'on compare un serveur âgé de 4-5 ans à un serveur Dell PowerEdge équipé de Windows Server 2019 et d'un processeur Intel® Xeon® Scalable 2ème génération, un gain de performance pouvant aller jusqu'à 3,9 fois est enregistré. La capacité d'atteindre des niveaux de performance similaires avec un nombre de serveurs réduit signifie pour les entreprises jusqu'à 59% d'économies, selon une étude Microsoft.
Il faut ajouter à cela des avantages en termes d’agilité, du fait d’une meilleure capacité à changer de modèle d’infrastructure, pour passer par exemple d’un modèle classique reposant sur des briques séparées serveur, réseau et stockage vers un modèle « tout intégré » hyperconvergé. Simplicité de gestion et de déploiement, performances élevées, scalabilité et évolutivité, ce type d’architecture permet de gérer plus de serveurs avec moins de personnels, réduisant ainsi les frais d’administration et libérant du temps pour l’innovation. « En combinant l’hyperconvergence avec VMware vSAN ou Azure Stack HCI, on peut monter son propre cloud privé et envisager d’intégrer des disques 100% flash sur des serveurs Dell EMC PowerEdge R640 ». Dans une telle configuration, les disques SSD serviront de cache, ce qui aura pour effet de booster les performances de l’infrastructure.
Un autre axe de modernisation consiste à mettre à jour l’OS Windows conjointement à SQL Server, lui aussi en fin de support depuis juillet 2019. On pourra alors envisager le déploiement de serveurs Dell EMC Power Edge 740, idéal pour améliorer les performances applicatives grâce à des cartes d’accélérateur et un stockage évolutif. Cette configuration ouvre la voie aux projets innovants en permettant de tirer parti des nouvelles fonctionnalités de Microsoft SQL Server 2019, qui regorge de fonctionnalités en matière d’IA ou encore de prise en charge de grands clusters pour le big data. Les entreprises qui se transforment et font évoluer leur modèle économique passent systématiquement par cette phase de modernisation des infrastructures.
Par ailleurs, le déploiement de serveurs de dernière génération peut être le point de départ d’une réflexion sur de nouveaux usages impliquant des tâches de calcul intensif, de visualisation des données ou de rendu les plus exigeantes. Sur ce point, un serveur haute densité tel que le PowerEdge C6525 constitue un levier pour accélérer diverses charges de travail exigeantes comme le calcul hautes performances (HPC).
« « Le déploiement de serveurs de dernière génération peut être le point de départ d’une réflexion sur de nouveaux usages impliquant des tâches de calcul intensif, de visualisation des données ou de rendu les plus exigeantes » »
Enfin, les entreprises équipés de SAP ont également tout intérêt à investir dans des solutions matérielles évolutives pour donner un nouveau souffle aux applications existantes ou simplifier leur migration vers SAP S/4HANA. Dell Technologies propose un ensemble de solutions d’infrastructures optimisées pour SAP : serveurs PowerEdge offrant de hautes performances pour les déploiements SAP, solutions de stockage adaptées aux opérations d’automatisation ou encore « Solutions Ready for SAP » pour les organisations qui souhaitent simplifier l’IT pour leurs environnement SAP en expansion, tout en protégeant leur implémentation S/4HANA et en optimisant ses performances.
Quel que soit le scénario dans lequel vous vous trouvez, Jean-Sébastien Volte rappelle l’importance de réaliser un assessment au démarrage d’un projet de modernisation. « Il est essentiel de dresser une cartographie précise de votre parc de serveurs, de connaître le nombre de machines en fin de garantie, de répertorier vos licences, identifier votre consommation. » C’est en partant de ce constat que vous serez en mesure de déterminer vos besoins et fixer vos objectifs à court et moyen terme.
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