Souvenons-nous du MDM (Mobile Device Management), ce terme apparu il y a plus de 10 ans pour gérer les terminaux mobiles et répondre à la problématique du BYOD (Bring Your Own Device) qui consistait à encapsuler ou conteneuriser les ressources professionnelles du terminal mobile (qu’il soit personnel ou propriété de l’entreprise) pour des raisons évidentes de sécurité. Aujourd’hui, comme le mentionne Jean-Cédric Miniot, directeur général de l’intégrateur ITS/Ibelem et éditeur de la solution de gestion des terminaux PushManager, on ne parle plus de MDM, mais de UEM (Unified Enpoint Security) qui emprunte finalement le même chemin, mais en intégrant tous les terminaux (y compris les postes de travail ou l’IoT comme les caisses enregistreuses par exemple), les applications, les données et les identités des utilisateurs. À noter qu’entre le MDM et l’UEM, les cabinets d’études avaient également créé quelques acronymes bien connus comme MAM (Management Application Mobile) pour la gestion des applications, MCM (Mobile Content Management) pour la gestion des données ou encore EMM (Enterprise Mobile Management), une version évoluée du MDM qui comprend également la gestion des applications mobiles ; tous sont axés essentiellement sur la mobilité, mais font aujourd’hui partie intégrante d’une plateforme UEM, laquelle s’oriente de plus en plus vers l’utilisateur et prend désormais en compte tout type de terminaux.
Une poignée d’acteurs dominants
Sur ce marché de l’UEM figurent quelques grands acteurs dominants dont Microsoft avec Endpoint Manager (ex Intune), Ivanti avec Neurons for UEM ou encore VMware avec Workspace One. Pour Jean-Cédric Miniot dont l’activité intégrateur de sa société ITS/Ibelem se doit d’être agnostique, Microsoft et VMware proposent les offres les plus abouties et les plus complètes en termes de fonctionnalités et de diffusions de rapports sur mesure. « Ces offres font partie de celles que nous déployons le plus dans les entreprises en France », confirme-t-il. Le dirigeant reconnaît aussi la robustesse de la plateforme MobileIron (désormais la propriété d’Ivanti) et bien sûr en tant qu’éditeur, cette fois-ci, la résilience et la souveraineté de sa propre plateforme PushManager en ciblant les PME et les collectivités locales.
Une pandémie, un accélérateur de projets
Avec la pandémie et le télétravail qui en a découlé, les projets d’UEM ont augmenté. « Bien avant la pandémie, en 2019, nous parlions déjà du travail à distance chez Ivanti, l’histoire nous a donné raison, la pandémie a fait bondir les besoins », souligne Abdel Elbachtany, Director Sales Engineer EMEA South d’Ivanti. De son côté, Stéphane Padique, Digital Workspace Solution Engineering Manager France & Iberia chez VMware parle surtout de besoins décalés : « Face au télétravail généralisé pendant la crise, les entreprises ont dû trouver des réponses immédiates, d’où cette ruée sur les VPN pour sécuriser tous les devices y compris les terminaux personnels et les accès. Aujourd’hui, DSI et RSSI souhaitent migrer vers des projets plus structurants, plus résilients d’où cette demande. » Jean-Cédric Miniot constate aussi cette augmentation des besoins, surtout auprès des PME et des collectivités publiques. « En tant qu’intégrateur, nous travaillons surtout aujourd’hui sur les projets engagés pendant la Covid », précise à ce titre le porte-parole de l’intégrateur.
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