Pour désiloter les processus et simplifier les échanges, il n’existe pas d’autres solutions que de créer des applications dans le cloud, certes sécurisées, mais plus ouvertes vers l’extérieur via des connecteurs, des API ou même des intégrations avancées. Déjà le cloud, il s’est généralisé chez tous les éditeurs. « Même si chez Sage, nous continuons à faire évoluer nos solutions on premise, nous accompagnons les entreprises vers le cloud dans une transition en douceur déjà par ACS (Sage Automatisation Comptable) en mode SaaS qui vient s’intégrer aux applications existantes, puis vers notre plateforme native cloud Sage Business développée en micro-service et massivement apéisable », indique Tristan De Broucker, VP Product chez Sage. Depuis Sage Business Cloud, l’éditeur peut aussi adapter l’interface aux besoins des entreprises quel que soit leur taille et, bien sûr de par l’agilité que la plateforme procure, ajouter de nouvelles briques comme la gestion commerciale dont la sortie est prévue pour la fin de l’année prochaine. « Si le cloud apporte bien sûr plus de simplicité dans l’accès pour le client, dans l’ajout de nouvelles fonctionnalités ou encore dans l’intégration en termes de législation, le cloud est également un facilitateur pour toutes les problématiques d’interopérabilité », rapporte André Brunetière, Chief Product and R&D Officer chez Cegid dont le cloud représente désormais 65% de son CA.
API et connecteurs en vedettes…
En effet, l’interopérabilité d’une plateforme joue un rôle essentiel dans la simplification : s’ouvrir vers une GED, une solution métier, une messagerie ou vers le centre d’expertise comptable via des API et des connecteurs est indispensable aujourd’hui. « Dans Business Cloud, sous autorisation du client, nous sommes même capables de récupérer les factures dans une boîte mail, de les océriser et de les traiter comptablement. Un simple clic du client pour valider suffira », précise Tristan de Broucker. Chez Divalto, l’ouverture de ses plateformes Saas (Infinity pour l’ERP et Weavy pour le CRM) est stratégique, car elle répond avant tout aux usages des entreprises. « Nous avons ouvert nos API et créé des interactions vers de nombreuses solutions tierces : agrégations bancaires, plateformes e-commerce, solutions de dématérialisation (ndlr : comme la plateforme de DPii par exemple), services d’IA, etc. Nous sommes actuellement en train de travailler sur la conception d’un store », souligne Vincent Laurain, directeur Produit chez Divalto.
Dans cette volonté d’améliorer l’expérience de l’utilisateur, Oodrive mise aussi sur l’unification de ses outils dans une seule plateforme qui soit elle-même agile et ouverte via des API et des intégrations. « Nous pourrons facilement collecter des données provenant des clouds publics des principaux hyperscalers et les importer dans notre sphère sécurisée », rapporte ainsi Stéphane Ankaoua, COO chez Oodrive. L’éditeur insiste d’ailleurs sur la sécurisation des données sensibles offerte par sa plateforme (certifiée SecNumCloud en France) et sa volonté d’offrir une alternative souveraine, sécurisée et complète par la création d’un véritable écosystème en mettant en avant Tixeo pour la vidéo ou encore Olvid pour le tchat. Pour plus d’ouverture, Workday a même créé Workday Everywhere dont l’objectif est de rendre l’interaction avec Workday la plus transparente possible sans à avoir à basculer d’une application à l’autre. Par exemple, les utilisateurs peuvent tirer profit de Workday où qu’ils se trouvent et quel que soit l’outil utilisé comme Slack ou Teams par exemple.
… sans oublier les datalakes
Enfin, pour André Brunetière, il existe d’autres moyens de qualifier une plateforme d’ouverte comme la mise en œuvre de datalakes, ces réservoirs de données. « Cegid porte un vif intérêt sur le datalake pour récupérer, par exemple, des factures émises par diverses sources, nous allons d’ailleurs proposer des datalakes en accompagnement de toutes nos solutions, c’est déjà le cas pour le volet financier. A cela, nous développons des outils de benchmarking pour analyser les informations au sein de ces datalakes ». Cette étape est d’autant plus importante pour l’éditeur qui positionne la donnée et l’IA au cœur de sa stratégie et ses produits.
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