C’est la version 6 de la plateforme Business Works qui a amené Tibco à franchir le pas de la modernisation vers le cloud et la conteneurisation. Baptisée aujourd’hui Cloud Integration, cet iPaas bénéficie du savoir-faire de l’éditeur depuis des années dans ce domaine comme le rapporte Sadaq Boutrif, directeur conseil et solutions chez Tibco France et Benelux. Qualifiée de robuste et d’agnostique, la solution Cloud Integration appréhender un très large spectre d’intégration. « Nous sommes capables de fournir un framework en mode serverless », donne en exemple Sadaq Boutrif. De même, Tibco s’est forgé une place importante pour rentrer vers l’événementiel et faire transiter les informations, de manière asynchrone, via son offre de messaging (prise en charge de Kafka, Pulsar, JMS bientôt en cloud native et MQTT pour l’IoT), l’objectif étant toujours de réconcilier l’ancien monde et le moderne. Cette démarche est aussi lau coeur de la plateforme cloud multitenante AtomSphere de Boomi. En effet, il est possible de déployer des moteurs Atom en mode on premise pour répondre aux besoins d’hybridité des entreprises. De même, la solution de Boomi n’est pas liée à un fournisseur, l’éditeur prône ainsi l’ouverture et le multicloud. Le low code (via Boomi Flow) est aussi un argument différenciant dans la modélisation des processus, l’objectif étant toujours d’aller plus vite dans la mise en production surtout lorsque les entreprises font face à un déficit de compétences en développement. Enfin, Boomi a récemment enrichi sa plateforme de DCP (Data Catalog and Preparation) pour répondre à des besoins de gouvernance, de compréhension, de conformité et de préparation des données afin de les ingérer, par la suite, dans les systèmes de visualisation et d'analyse.
Dans sa stratégie de cloudification de ses solutions, SAP n’a pas oublié d’engager l’intégration avec sa plateforme Integration Suite. Cet iPaas, qui hérite des technologies de Process Orchestration en mode on premise, se démarque, selon Vincent Decotter, architecte technique chez SAP France, et Stéphane Rouaux, en charge du business développement pour la Business Technology Platform chez SAP, par ses briques ou scénarios pré-packagés, l’objectif pour l’éditeur est bien-sûr de simplifier l’intégration avec l’environnement SAP mais aussi avec l’extérieur. À ce titre, plus de 160 connecteurs faciles à implémenter vers des applications tierces sont disponibles. De même, SAP, faisant partie intégrante du Cloud Foundry, autorise le déploiement de la plateforme Integration Suite dans des datacenters partout dans le monde, chez AWS, chez Azure, chez AliCloud. Pour éviter que l’iPaas ne soit considérée comme une boîte noire, SAP propose enfin une visibilité en temps réel via des indicateurs métiers.
Informatica est passé en mode microservices
C’est d’abord la richesse des cas d’usages qui distingue la plateforme iPaas Intelligent Cloud Services d'Informatica (IICS). Comme le rappellent Denis Herriau, VP Europe du Sud chez Informatica, et Cédric Israël, Cloud Sales Specialist chez Informatica, cette richesse s’appuie sur l’expérience acquise par l’éditeur sur le terrain depuis près de 30 ans. Comme bon nombre d’acteurs historiques, Informatica a réécrit sa plateforme en microservices pour la rendre Cloud enabler. « Nous sommes bien dans une plateforme 100 % Cloud mais nous sommes aussi capables, via des moteurs d’exécution, d’être au plus proche de la source », tient à préciser Denis Herriau. La simplicité est également mise en avant par l’éditeur, notamment par le low-code afin de limiter le développement spécifique, c’est d’autant plus important, car la demande de solutions iPaas émanent de plus en plus souvent des métiers. L’ouverture de la plateforme est aussi un argument avancé avec quelques 200 connecteurs possibles ; elle se traduit entre autres par les capacités de la plateforme à communiquer avec les applications métiers (Salesforce, Dynamics et autres) ou encore par des partenaires technologiques dont les hyperscalers pour rendre exécutable la plateforme dans leur environnement.
De son côté, IBM propose, depuis plus de 15 ans, des solutions d’intégration. Ces dernières, initialement proposées en mode on premise, IBM les a progressivement modernisées en adoptant la conteneurisation sous OpenShift. Baptisée aujourd’hui IBM Cloud Pak for Integration, cette plateforme hybride se distingue, selon Michel Lara, architecte Cloud chez IBM et David Batut, directeur de l’entité Cloud et Data Platform chez IBM, sur plusieurs points. Déjà par sa simplification en intégrant des notions de low-code, et par son ouverture ensuite via des connecteurs (environ 350). « N’oublions pas que notre plateforme est bâtie sur un socle open source standardisé et ouvert, l’objectif est bien de s’adapter aux besoins du client en ajoutant des add-on si besoin », reconnaît Michel Lara.
Mulesoft, un précurseur désormais chez Salesforce
Pour sa part, Mulesoft (dasn le giron de Salesforce) a construit sa plateforme, nommée Anypoint, comme un lego. « Nous découpons les flux en petits composants (API) et ces derniers vont être sécurisés, monitorés et réutilisables. Toutes ces API sont documentées et cataloguées dans notre place de marché Exchange alimentée par nous-même et par nos partenaires », explique Lila Dorato, directrice Solution Engineering chez Mulesoft France. En procédant ainsi, à savoir la réutilisation de composants sécurisés et gouvernés de bout en bout, la plateforme de Mulesoft se distinguerait donc par sa rapidité, son agilité et sa scalabilité. Comme bon nombre d’éditeurs, Mulesoft autorise aussi avec sa plateforme des déploiements sur site en mode VM ou en mode conteneurisation en cluster Kubernetes dans un AWS par exemple.
Enfin, Oracle, pour le développement de sa plateforme OIC (Oracle Intégration Cloud), l’entreprise s’est appuyée sur son moteur d’exécution de sa SOA Suite (dispo en on premise et dans le cloud également) tout en adoptant l’architecture microservices. Régis Louis, VP Product Strategy chez Oracle pour la zone EMEA et JAPAC met en avant plusieurs arguments différenciants de la plateforme OIC : la simplicité d’utilisation grâce au low-code pour répondre aux besoins métiers, la richesse fonctionnelle (Business Process, monitoring etc.), la création de recettes prédéfinies pour accélérer les flux d’intégration sans oublier les multiples connecteurs et adaptateurs vers les solutions complémentaires d’Oracle et les applications tierces.
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