Lorsqu’une entreprise décide de mettre en place des outils IoT, comment s’y prendre ? Quels sont les outils incontournables ?

Grégory Gatineau : Ce dont il faut tout d’abord prendre conscience, c’est que nombre d’entreprises sont bicéphales ; par cela, j’entends que les équipes recourant au quotidien à l’IoT ne seront pas nécessairement celles qui auront la charge de la sécuriser. Les équipes métier vont donc parfois mettre en place des solutions répondant à leurs enjeux bien précis, mais déphasées par rapport aux exigences de cybersécurité. C’est là qu’est parfois le point d’achoppement, et c’est à cela que viennent répondre les solutions HPE Aruba Networking. Nos solutions intègrent donc directement du Bluetooth, des puces GPS ou des ports USB, afin d’étendre l’écosystème de connectivité au maximum et de garder de la visibilité sur tous les terminaux IoT – même lorsque ceux-ci font appel à des technologies différentes. Rapatrier ces flux sur le réseau Ethernet permet d’appliquer les mécaniques de cybersécurité déjà présentes. Nos solutions permettent également à nos clients d’entamer une réflexion sur l’évolution de leurs réseaux ; elles pourront interconnecter nos solutions avec leurs outils déjà en place, et simplifier le fonctionnement de ceux-ci.

Stéphane Leroux : Effectivement, les entreprises ont logiquement un intérêt à mutualiser ses cas d’usages et leur sécurité sur un même réseau et au sein d’un seul outil de gestion, pour l’ensemble de leurs infrastructures. Cela incite donc les équipes à davantage de communication et de collaboration entre elles. Pourtant, une fois que l’on sait cela, comment piloter cet environnement convergé ? Nous exploiterons donc des technologies de segmentation dynamique, pour différencier les divers usages, via ce qu’on appelle les « rôles ». L’objectif est clairement de faire cohabiter et prioriser les flux, mais de façon silotée, étanche. Cela est d’autant plus aisé que l’un des avantages de l’IoT est qu’il est assez peu gourmand en bande passante.

Quels sont précisément les différents usages auxquels ces solutions IoT viendront répondre ?

Stéphane Leroux : En fonction de chaque secteur, il y aura bien sûr des spécificités. Je citerai toutefois un exemple que l’on retrouve dans de nombreux secteurs : le bâtiment intelligent, qui permet une gestion plus précise et rigoureuse de l’énergie. Ensuite, en fonction du secteur et des besoins clients, les solutions IoT seront davantage orientées. D’où l’importance pour HPE Aruba Networking de mettre en place un vaste écosystème, très diversifié – puisque nous ne pouvons proposer des solutions pleinement ciblées sur une activité particulière. Si l’on prend l’exemple du retail, les applications de l’IoT seront relatives à l’expérience client ou l’affichage des prix. Dans le secteur de la santé, il s’agira du parcours du patient ou du visiteur au sein d’un hôpital, ou encore le suivi des actifs. L’objectif, dans chaque cas de figure, est de faire qu’une infrastructure soit la plus ouverte possible, afin de couvrir un maximum d’usages – sans pour autant renoncer à la sécurité, ni complexifier l’infrastructure et le SI.

Quelle est la plus-value des solutions HPE Aruba Networking ?

Grégory Gatineau : Nous avons  documenté un écosystème de partenaires technologiques, qui viendront fournir aux entreprises les solutions métier adapté à leurs enjeux. Cet écosystème est développé et enrichi par une veille économique et technologique, qui a aussi lieu via nos clients et partenaires historiques. Il s’agit donc d’un processus continu ; parfois, il s’agit d’une solution identifiée par un de nos clients, et sur laquelle celui-ci vient nous demander conseil. Du fait de notre notoriété et de notre réputation, nous sommes également fréquemment contactés par des fournisseurs de solutions IoT souhaitant interfacer leur technologie avec la nôtre et s’ouvrir à de nouvelles perspectives. Nous pouvons donc jouer un vrai rôle de prescripteurs auprès de nos clients. Mais du fait que notre offre est ouverte par nature, via API, ARUBA peut interagir avec n’importe quelle solution pour peu qu’elle soit basée sur des standards industriels.

Cet aspect précis est primordial, surtout lorsque l’on sait qu’une infrastructure peut rester en place au sein d’une entreprise pendant 5, 10 voire parfois 15 ans ! Il faut donc être capable de se projeter dans le temps long, et que nos clients sachent qu’ils ont mis en place la bonne infrastructure, puisque c’est sur le bon fonctionnement de celle-ci que reposeront tous les enjeux IT et parfois métiers d’une entreprise. Mettre le bon réseau en place dès le départ, c’est le meilleur moyen de bien construire son SI ensuite.