Depuis 2009, le groupe BUT* mène une transformation numérique qui s’oriente surtout vers une stratégie multicanale. Parmi ses premières actions, le groupe a créé un catalogue complet des produits et a modernisé le design de ses magasins tout en adoptant des nouvelles interfaces utilisateurs (bornes tactiles). En 2013, le nouveau PDG Franck Maassen a mandaté le DSI pour accélérer cette modernisation. « Nous avons effectivement commencé à transformer notre système d’information il y a quatre ans avec de nouveaux outils comme notre solution de transfert MyWebMethods qui fonctionne aujourd’hui en parallèle à notre vieillissant ERP maison. Nous avons ainsi multiplié les mises en production pour arriver à l’heure actuelle à plus d’une centaine par mois. Il était devenu évident pour nous de trouver une solution car cela devenait difficilement gérable humainement », indique Thierry Leclerc, responsable de département SI bureau technique & exploitation chez BUT* DSI Infrastructure & Services. En effet, le volume de mise en production nécessitait une multitude d’opérations manuelles devant être réalisées rapidement par les équipes d’administrateurs, ce qui engendrait des erreurs avec, in fine, quelques soucis d’intégrité. « De même, nous avions besoin de traçabilité car nous avons des équipes de développement qui travaillent sur plusieurs projets en parallèle, ce qui complique davantage les mises en production. A partir de ces constats, il y avait deux solutions : soit une augmentation de la masse salariale, soit s’équiper d’un outil d’automatisation pour alléger notre quotidien, nous avons fait le deuxième choix », admet Thierry Leclerc.
L’automatisation pour répondre aux attentes de l’IT et des métiers
Le groupe a donc déployé CA Automic Release Automation qui devait répondre à plusieurs de ses attentes. Du côté des équipes informatiques, l’automatisation des opérations du back-office, la modélisation et l’automatisation des mises en production, visent à une absorber une charge de travail toujours plus importante. Pour les métiers, la demande se focalisait sur l’obtention de données commerciales en temps réel, la fiabilité des services et la fréquence des mises à jour. « Nous connaissions déjà CA Technologies puisque nous exploitions l’ordonnanceur CA Automic Dollar Universe. Nous avons démarré le déploiement de CA Automic Release Automation en 2015. Un an après, l’outil était totalement opérationnel. Bien sûr, nous avons formé nos équipes de production pour faciliter la prise en main de l’application, puis progressivement, nous avons créé les premiers processus avec les équipes d’intégration. Il n’a pas été évident de mettre ces processus en place car notre parc applicatif était très hétérogène. Aussi, l’accompagnement des équipes de CA Technologies a été nécessaire dans toute cette démarche DevOps. A l’époque, nous avons peut-être sous-estimé l’ampleur de ce projet, notamment le travail d’accompagnement dans la conduite du changement des équipes et dans les méthodes de travail », résume Thierry Leclerc. Aujourd’hui, les bénéfices sont perceptibles avec une grande facilité de mise en production, tout est automatisé grâce à la création d’un référentiel dans lequel sont définis les objectifs. « Nous avons multiplié par cinq la fréquence de nos mises en production. Ces dernières sont désormais réalisées par notre release manager et plus par nos équipes de bureau technique. A ce titre, nous avons fortement réduit nos amplitudes horaires. Terminé les équipes qui travaillent jusqu’à 22 heures ! C’est un réel gain. Le plus compliqué reste d’écrire les scénarios de mises en production (gestion des retours en arrière, gestion des sauvegardes, etc.). Nous avons néanmoins pu concevoir de briques complémentaires pour adapter l’outil à nos besoins. Cela dit, depuis la mise en place de l’outil, nous avons gagné en productivité, nous nous concentrons avant tout sur l’intégration technique de notre système d’information », conclut Thierry Leclerc.
(* BUT, un groupe spécialisé dans l’ameublement et la décoration qui emploie plus de 6500 employés et réalise près de 2 milliards d’euros de chiffre d’affaires).
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