A en croire nos différents interlocuteurs, les jeunes générations n’ont pas besoin de formation, au contraire, ce sont elles qui imposent leurs propres codes et entrainent les entreprises vers ce changement du Digital Workplace. « Si les jeunes générations n’ont pas forcément besoin de formation, les générations précédentes, en revanche, sont plus demandeuses de support, certaines technologies peuvent leur paraître compliquées à aborder. La migration des outils se fait en permanence, c’est un changement perpétuel. Une migration suit la précédente et la remise en cause est la clé du succès pour rester compétitif. L’entreprise qui accompagne la collaboration entre générations est certainement le moyen le plus efficace pour réussir cette transformation », souligne Alain Raison, directeur exécutif EMEA commercial PC Product Marketing chez Lenovo.
Le vrai élément différenciant entre les générations, selon Karim Manar, large institutions & public sector marketing chez Dell, concerne le mode de communication, très vertical du côté des collaborateurs séniors qui n’hésitent pas à lire un livre blanc de 120 pages, et fortement transversal pour la génération Y qui exploite plus les outils de chat, vidéo et audio. Le défi est donc important pour les DSI qui doivent faire converger ces deux générations. C’est ainsi, l’entreprise renferme une population de salariés où différentes tranches d’âge cohabitent. Ainsi, l’approche dans l’adoption des nouveaux usages n’est pas la même entre un jeune salarié ultra connecté et né avec les réseaux sociaux, les smartphones et les apps et un salarié sénior de 45-55 ans plutôt adepte de l’Internet, de la messagerie et de son poste téléphonique.
La formation pour éviter l’échec
D’où l’importance de la sensibilisation et de la formation de tous ces nouveaux usages auprès des utilisateurs finaux. Il faut savoir que de nombreux projets avortent faute de formation et de sensibilisation auprès des salariés. Selon les différents rapports (CHAOS Reports) annuels du Standish Group, en moyenne, 33 à 38 % des projets informatiques atteignent leurs objectifs initiaux. 30 à 33 % aboutissent à un échec et 25 à 30 % sont purement et simplement abandonnés, et parmi les principaux facteurs d’échecs ou d’abandons figure le manque d’accompagnement. La formation est donc devenue l’un des éléments essentiels dans le bouquet de services que peuvent offrir les fournisseurs et autres prestataires.
Les fournisseurs accordent d’ailleurs une grande importance à travailler avec l’ensemble de leur écosystème (revendeurs, intégrateurs et prestataires) pour aider à transformer le lieu de travail de l’entreprise. Nous comprenons mieux pourquoi le plan de formation occupe ainsi une place dominante dans la majorité des programmes de certification des fournisseurs. « Aujourd’hui, il est impensable de répondre à des propositions commerciales sans inclure ce volet formation », conclut Emmanuel Schupp, en charge de la filiale française de Citrix.
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