Hormis l’infrastructure matérielle et réseau (liens 4G, postes de travail fixes et mobiles, périphériques, etc.), de nombreuses solutions logicielles alimentent un projet de digital workspace. Déjà les plateformes d’administration de type UEM/EMM qui fournissent un accès sécurisé et unifié aux applications, aux bureaux et au contenu (ressources) de n’importe où et sur n’importe quel appareil. A l’origine, ces plateformes proposaient surtout de la virtualisation et, au fil du temps, elles se sont enrichies. C’est par exemple le cas de l’éditeur français Systancia qui est parti du VDI pour arriver à un spécialiste de la cybersécurité. D’ailleurs, Bernard Debauche, directeur Produit & Marketing chez Systancia, admet que le marché de la virtualisation VDI est mature et que les projets s’orientent plus vers la sécurisation, la centralisation et le remplacement des solutions pour aussi des raisons de coût. « En quelque sorte, nous isolons et sécurisons cet espace de virtualisation », précise Bernard Debauche. De son côté, VMware fait aussi évoluer sa plateforme Workspace One afin que l’entreprise puisse bénéficier d’un contrôle total et sécurisé de son environnement. De même, pour apporter plus de scalabilité, de flexibilité dans la livraison des fonctionnalités, l’architecture de Workspace One a évolué vers les micro-services. Cette architecture multiplierait par 10 les performances et l'évolutivité. De plus, grâce à la conteneurisation, les modifications apportées à un composant particulier n'ont d'incidence que sur ce composant, ce qui réduit les risques liés aux changements et permet de tester chaque cas d’usage isolé de manière plus approfondie. Citrix, l’éditeur défend, quant à lui, la capacité de sa solution workspace de travailler dans des environnements multicloud et hybrides. « Si notre architecture n’a pas fondamentalement changé (support du protocole HDX), nous apportons plus de flexibilité afin de pouvoir naviguer dans n’importe quel environnement, et ce, grâce à des licences universelles », explique Nicolas Loupy, directeur commercial grands comptes chez Citrix.
Bien plus que des outils de communications unifiées…
Les outils de communications unifiées font également partie intégrantes du digital workspace comme ceux de Zoom par exemple. Surtout connu pour sa solution de visioconférence, la couverture fonctionnelle de Zoom s’est largement enrichie au fil des années. François Familiari, SE Manager, Southern Europe et porte-parole chez Zoom, cite en exemple l’intégration de Huddle, une solution où les utilisateurs bénéficient de salles de réunion toujours ouvertes tout en ayant la possibilité d’avoir des connexions privées pour aborder des sujets plus confidentiels. Autre exemple, Zoom Docs, introduit lors du dernier Zoomtopia 2023 à San José, qui permet aux équipes de créer non seulement des documents mais également des wikis et gérer les flux de travail. Quant à Zoom Nodes, cet outil autorise que certaines applications puissent être ainsi déployées en mode on premise pour économiser de la bande passante. En complément à ces outils de communication, figurent aussi des plateformes collaboratives et/ou dédiées au digital workspace comme Box, DropBox, Jamespot ou encore Oodrive qui, elles aussi, ont toutes leur place dans un projet de digital workplace. « A l’origine, Dropbox était surtout connue en tant qu'entreprise de stockage sur le cloud, et nombre d’utilisateurs ont commencé à l’utiliser pour stocker leurs photos par exemple. Aujourd'hui, Dropbox propose des outils permettant aux équipes travaillant à distance de hiérarchiser leurs actions les plus prioritaires, de collaborer, de s'organiser et d’avancer dans leurs projets, où qu'elles se trouvent », explique Mathieu Milot, Head of Market Intelligence chez Dropbox. Dropbox est donc devenue une entreprise multi-produits, ces outils vont de la solution de montage vidéo Dropbox Replay à l’outil d'enregistrement d'écran Dropbox Capture. Par ailleurs, Dropbox Dash, l’outil de recherche universel alimenté par l'IA récemment lancé, permet de trouver exactement ce dont les utilisateurs ont besoin à travers l'ensemble de leurs applications, outils et contenus grâce à une barre de recherche universelle. De son côté Oodrive, en tant qu’acteur français et européen, positionne sa plateforme collaborative pour les données critiques des entreprises, sa qualification SecNumCloud par l’Anssi le justifiant.
… idem pour les suites bureautiques
Enfin, n’oublions pas les suites bureautiques Microsoft avec Office 365 et Google Workspace qui ont fortement élargi leur périmètre fonctionnel, soit par des développements internes, soit via des partenaires externes. C’est par exemple le cas de Microsoft qui dispose d’un fort partenariat avec l’éditeur français Mozzaik365. A l’origine, ce dernier est une extension de SharePoint Online permettant de créer des intranets collaboratifs. Depuis septembre 2023, l’éditeur promeut sa nouvelle offre appelée Moda, une application qui a remporté, selon Florian Bouron, CEO et repreneur de la société Mozzaik365, le Teams Apps Challenge, un concours organisé par BeMyApp et sponsorisé par Microsoft. « Moda est une plateforme web dans Microsoft Teams ou accessible via n’importe quel navigateur web permettant d’agréger sous la forme de tableaux de bord personnalisés les informations les plus pertinentes de l’environnement Microsoft », résume le porte-parole de l’éditeur. Très simple d’emploi (par de simples glisser-déposer), cette application aurait déjà séduit plusieurs milliers d’utilisateurs.
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