Après l’Iaas, le Paas, le Saas, le DaaS…, voici le NaaS ou Network as a Service. Pour IDC, le NaaS est défini comme une infrastructure réseau que les entreprises exploitent depuis le cloud en adoptant un modèle de consommation flexible incluant du matériel, des logiciels, des licences et des services de gestion du cycle de vie. Et de par ce modèle à la demande, il permet un accès continu aux dernières technologies de réseau. Le NaaS part du constat qu’il est devenu de plus en plus difficile pour les entreprises de gérer leur réseau en interne pour diverses raisons : des services et équipements trop hétérogènes, trop chers à manager et pas assez ouverts, les réseaux sont aussi trop cloisonnés et de moins en moins bien protégés. In fine, ils ne sont plus adaptés à l’agilité que réclame le système d’information aujourd’hui et aux environnements hybrides dans lesquels évoluent les utilisateurs. Chez les équipementiers, opérateurs et fournisseurs de services, cette notion de NaaS fait désormais partie de leur ADN, les offres dédiées se multiplient depuis quelque temps et s’enrichissent, au fur et à mesure, de l’arrivée de technologies récentes comme le WiFi 6, le SD-WAN, le service d'accès sécurisé Edge (SASE), la 5G, etc. L’intégration de ces nouvelles technologies est d’ailleurs souvent un motif pour adopter le Naas ; bien d’autres critères pourraient faciliter son adoption comme l'amélioration des performances réseau ou encore l’automatisation qui permet aux équipes réseau de se concentrer sur la valeur ajoutée.
Débuter vers un NaaS à petite échelle pour dissiper les inquiétudes légitimes
Bien que le NaaS soit un marché naissant, des inquiétudes émergent déjà. D’après le rapport 2022 Global Networking Trends Reports publié par Cisco, près d’un tiers des responsables sondés s’interroge sur les coûts et les perturbations engendrées à toute modification de leur infrastructure existante. De même, ils mettent en avant d’autres freins dont la perte de contrôle par les équipes réseaux, sans oublier le patrimoine réseau existant qui n’est pas forcément adapté au NaaS. Comme tout concept naissant, ces inquiétudes se dissiperont à partir du moment où les entreprises travaillent avec des partenaires de confiance pour essayer le NaaS à petite échelle permettant de mieux évaluer les risques et les avantages.
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