Selon l'Union internationale des télécommunications (UIT), plus de 55 % de la population mondiale, soit plus de 4 milliards de personnes, sont connectés à l’Internet, une forte proportion de cette population ne l’est donc toujours pas. Même dans les pays riches incluant la France, surtout par manque de rentabilité pour les opérateurs, des zones blanches subsistent. Pour tous ces oubliés, l’Internet par satellite en orbite basse peut être la solution. En effet, ces satellites en orbite basse, donc positionnés à 500 km de la terre environ, présentent l’avantage de proposer de meilleures capacités de connexion, et ce, de par leur nombre, par rapport aux satellites géostationnaires déjà existants bien plus éloignés (à plus de 35 000 km). Pour assurer la connexion, ces satellites en orbite basse fonctionnent avec des petites paraboles au sol que l’utilisateur reçoit lorsqu’il s’abonne. Dans ce domaine, le réseau Starlink de Space X, la société d’Elon Musk est déjà bien implantée avec plus de 1800 satellites déjà envoyés, d’ici trois ans, entre 12 000 et 13 000 satellites Starlink engloberont toute la terre.
Starlink déjà en bêta test
Après avoir reçu toutes les autorisations de l’Arcep, le service est actuellement opérationnel en France, mais seulement en version test (99 €/mois plus les 500 € environ pour la première commande qui comprend entre autres la parabole, le routeur et les câbles). À ce titre, des tests ont déjà été menés par des particuliers et des professionnels. Si Starlink semble avoir pris une sérieuse longueur d’avance, d’autres concurrents se lancent dans cette révolution de l’Internet en orbite basse, c’est le cas de BlueOrigin, la société de Jeff Besos (propriétaire d’Amazon) avec le projet Kuiper dont deux prototypes de satellites devraient être lancés fin 2022. À terme, la firme prévoit de mettre 3236 satellites en orbite basse d'ici 2030. Toujours, face à Starlink, figurent d’autres acteurs dont Boeing (132 satellites en orbite basse d’ici à 2030 complétés par des satellites en orbite haute) ou encore l’opérateur anglais OneWeb (dont Eutelsat détient un peu plus de 20 % du capital) qui dispose déjà de 358 satellites en orbite basse (648 à terme), OneWeb est maintenant à mi-chemin vers la fourniture d'un service mondial d'ici 2022. Une chose est sûre, avec tous ces satellites en orbite basse se posera la question de leur gestion pour tous ceux qui tomberont en panne ou pour éviter des collisions ; l’orbite basse pouvant devenir à terme une véritable poubelle de débris.
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