Depuis le 28 octobre dernier et le discours de Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, nous en savons un peu plus sur le métavers (metaverse en anglais) et pourquoi Facebook va se renommer Meta. Le métavers (contraction de méta-univers) peut se définir comme un jumeau numérique d’un monde physique. L’individu évoluera donc d’un monde physique à un monde virtuel et ces déplacements seront perçus comme des téléportations ; comme l’évoque Mark Zuckerberg, ces mouvements seront permis par des écrans, des hologrammes, des casques de réalité virtuelle ou des lunettes de réalité augmentée. En soi, cette idée n’est pas nouvelle, mais les technologies n’étaient pas aussi abouties, souvenons-nous de The Palace en 1995 où les utilisateurs pouvaient interagir entre eux à l'aide d'avatars sur un fond graphique assez simple. Plus récemment, en 2003, le jeu Second Life aurait pu être qualifié de métavers puisqu’il permettait d’incarner des personnages virtuels dans un monde créé par les utilisateurs eux-mêmes. Si les progrès technologiques des périphériques (casques VR, écrans, etc.) permettent effectivement de mieux se projeter dans la vision voulue par Mark Zuckerberg, il reste beaucoup d’efforts à faire pour évoluer dans une totale immersion proche de la réalité. Le patron de Facebook l’a reconnu, bâtir cet univers prendra des années.
Jumeau numérique, le socle technique du métavers
Le métavers n’est pas seulement un environnement réservé au grand public et aux loisirs, le monde professionnel s’y intéresse à différents niveaux. Déjà en complément du jumeau numérique, ce dernier produisant en quelque sorte le socle, à savoir une représentation virtuelle en temps réel des objets, des environnements ou des processus physiques. Un exemple récent en France, celui de la vraie grotte de Lascaux, fermée au public depuis 1963, qui dispose désormais de son jumeau numérique à l’échelle 1. Ce dernier a été créé en 2019 au sein de la Cité de l'architecture & du patrimoine et fruit d'un partenariat avec l'éditeur Dassault Systèmes. Les visiteurs, équipés de casques virtuels, sont géolocalisés et peuvent interagir entre eux à travers leurs avatars dans l'intégralité des 235 mètres de galeries. Dans l’industrie, les exemples sont nombreux également comme celui du groupe de confiserie Mars qui travaille actuellement avec Microsoft sur un jumeau numérique de sa supply chain industrielle. Au-delà des jumeaux numériques, les métavers pourraient accroître le champ des possibles notamment dans le domaine de la distribution. Imaginons la grande surface dans laquelle nous avons l’habitude de faire nos courses qui se prolongerait dans sa version identique et virtuelle !
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