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SSII
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(26/10/2009 16:34:57)
Sopra va se séparer de sa filiale Axway en 2010
Le groupe Sopra vient d'annoncer une modification de son capital, anticipant de se séparer en 2010 de sa filiale Axway, spécialisée dans les solutions d'échange interentreprises et d'intégration de données. Les familles Pasquier et Odin restent néanmoins aux commandes. Ce projet était programmé depuis plusieurs mois. Devenue filiale il y a trois ans, Axway disposait de plus en plus d'autonomie avec des directions propres (finance, informatique) comme dans toute entreprise. Il y a un an, Axway a racheté l'américain Tumbleweed qui lui apportait une présence outre-Atlantique plus forte et des solutions de transfert de fichiers et de sécurité. Axway représente actuellement 15% du chiffre d'affaires de Sopra Group qui s'est élevé en 2008 à 1,129 milliard d'euros. En 2010, le projet de séparation conduira Axway en bourse et Sopra Group ne détiendra plus que 15% de son capital. (...)
(21/10/2009 11:53:31)Le Syntec Informatique crée un Comité Infrastructures
Sans faire de bruit, le Syntec Informatique poursuit depuis des années une politique d'élargissement et de recrutement. Elle vise les régions avec des SSII de taille locale ou inter-régionale, elle est passée par les éditeurs, ou les acteurs du conseil en technologies. Le Syntec Informatique a voulu sortir de son image, et de sa réalité ancienne, celle d'un regroupement des grandes SSII. Désormais, le Syndicat compte plus de mille adhérents. Une catégorie particulière adhère au Syndicat, mais plus récemment, celle des intégrateurs télécoms et réseaux. De grands acteurs de ce secteur se sont glissés dans les rangs du Syntec Informatique : Nextiraone, Axians, Spie Communications, Telindus, TRS. Pour échapper à l'isolement et mieux mettre en perspective leurs métiers et leurs poids dans l'économie numérique, ces intégrateurs viennent de créer un « Comité professionnel »(*), le Comité « Infrastructures numériques et services ». Microsoft, HP, IBM, Unisys, un équipementier comme Axians, ou ECS les rejoignent. Il ne s'agit donc pas d'une filière mais bien d'acteurs d'un marché très large, mais bien identifié : « celui des infrastructures IT au sens large, télécoms et informatiques, nous représentons avec le Comité 80% du marché », souligne Foucault de la Rochère Président de ce comité et P-dg de Nextiraone. « Ce secteur des infrastructures, poursuit-il, a beaucoup évolué. Tous les applicatifs viennent désormais sur le réseau. Il n'est plus le parent pauvre, mais l'élément stratégique de la décision IT. La crise économique actuelle souligne les besoins en réseaux, pour éviter les déplacements par exemple, on recourt au travail à distance ». Participer aux grands chantiers du secteur public Participer aux grands chantiers du secteur public Le Comité veut d'abord une reconnaissance de la filière et participer aux grands investissements IT du secteur public. Cette mise en valeur se fera en interne dans le secteur IT et en externe, en particulier vis-à-vis des pouvoirs publics. Le secteur veut par exemple mettre en valeur son poids en terme d'emplois. Il va surtout s'investir dans les grands chantiers, les possibilités ne manquent pas. Du côté de l'Etat, la procédure du grand emprunt est lancée, le Syntec Informatique et le nouveau Comité Infrastructures sont auditionnés par la commission Rocard-Juppé. Le gouvernement a également lancé deux dossiers lourds en termes d'investissements IT : la Santé et l'Education. Le plan Hôpital 2012 comporte une forte partie infrastructures. Dans l'Education, le plan Ecole Numérique Rurale s'est mis en place. D'autres grands projets se profilent, dans l'Education ou dans la fibre optique. Le Comité Infrastructures a bien pour premier objectif de sensibiliser les ministères et les collectivités locales à la nécessité d'investir. (*) Le Syntec Informatique compte 10 comités professionnels : éditeurs, infrastructures numériques et services, services informatiques, conseil en technologies, conseil en système d'information, systèmes embarqués, développement durable et green IT, data mobile, open source, santé. Les Comités regroupent les adhérents par filières professionnelles, ils peuvent également se retrouver dans des structures plus transversales : les commissions. Elles sont au nombre de huit : développement ; social / formation / emploi ; économie numérique / innovation / relations institutionnelles ; marchés tendances / Europe ; communication ; juridique / fiscale / finance ; PME ; satisfaction adhérents. (...)
(20/10/2009 09:50:41)Sodifrance se renforce dans la migration de données
Annoncé au début du mois de septembre, le rachat de TSI (Transformation des Systèmes d'Information) par Sodifrance sera effectif le premier novembre prochain. Dotée de 67 collaborateurs, cette division de BT Global Services développe une expertise dans le domaine de la migration de données, grâce, notamment, à sa solution TRANSMIG. Ce savoir-faire va venir compléter celui de Sodifrance dans la transformation automatisée des systèmes d'information. « Nous constatons que nombre de rapprochements de systèmes d'information, par exemple dans le cas de fusion et d'acquisitions, nécessitent d'effectuer une migration des données », indique Anne-Laure Mazin, la directrice marketing et communication de Sodifrance. Or, comme le reconnaît celle-ci, Sodifrance s'était déjà plusieurs fois retrouvé en concurrence avec TSI sur des problématiques de migration de données sans vraiment pouvoir rivaliser. Une fois qu'elle aura intégré l'offre de TSI à son portefeuille de services, Sodifrance va s'atteler à proposer sa nouvelle offre à sa clientèle existante et à convertir la clientèle de TSI à ses services de transformation automatisée des systèmes d'information. Pour toucher ces clients grands comptes, elle va pouvoir compter sur ses agences régionales dont le nombre va être porté à 12 avec l'ajout des points de présence de TSI à Aix-en-Provence, Grenoble et Lyon. D'après les projections de Sodifrance, l'activité issus de TSI devrait dégager environ 4 M€ de chiffre d'affaires durant l'année suivant son acquisition. (...)
(29/09/2009 10:59:19)Xerox s'offre la société de service ACS pour 6,4 milliards de dollars
Plus fort que Dell, qui a lâché 3,9 milliards de dollars la semaine dernière pour s'offrir Perot Systems, Xerox vient de signer un chèque de 6,4 milliards de dollars pour acquérir ACS (Affiliated computer services). Cette opération va permettre au constructeur de systèmes d'impression de tripler son CA dans les services, passant de 3,5 Md$ en 2008 à 10 Md$. ACS est un spécialiste des services externalisés (BPO, business process outsourcing). Ce marché, comme le souligne Xerox, se monte à 150 milliards de dollars cette année avec une croissance de 5%. La société est implantée sur tous les continents, et compte une filiale en France. Elle annonce par ailleurs compter plus de 31 000 consultants offshore. En croissance de plus de 60% en un an, cet effectif représente désormais plus de 40% du nombre d'employés total d'ACS (74 000 personnes). Fondée il y a vingt ans, ACS est connue pour ses systèmes de gestion de paiement (par exemple pour les parkings) et de données. Elle vient compléter l'activité de service de Xerox concerne l'impression et la gestion documentaire. La société qui a réalisé 6,5 milliards de dollars de CA en 2008, est en croissance de 6%. Sa dette, que Xerox reprend, se monte à 2 milliards de dollars. Elle fonctionnera comme une filiale de Xerox, dirigée par son CEO actuel, Lynn Blodgett. (...)
(24/09/2009 16:56:11)Après Perot Systems, Dell procèdera à d'autres acquisitions dans les services
Dolph Westerbos, vice-président solutions et services EMEA de Dell a profité de son passage à Paris pour détailler l'acquisition de la SSII Perot Systems pour à peine moins de 4 Md$ en début de semaine. Il a rappelé qu'en tout juste deux ans, Dell a fait du service un cinquième de son activité. Ces services, directement liés à l'infrastructure des entreprises, sont essentiellement mis en oeuvre par le biais des outils d'automatisation et d'administration du constructeur. Avec le rachat de Perot Systems, Dell pousse un cran plus loin sa stratégie, vers l'outsourcing. Mais Dolph Westerbos le précise bien : « Perot Systems réalise 85 % de son chiffre d'affaires aux Etats-Unis, et se positionne principalement sur les domaines de la santé, de l'administration et des grands comptes. » En clair, il ne s'agit pas d'un achat à la mode HP-EDS pour installer une activité de service généralisée. Cette opération s'apparente davantage à une première étape dans un processus plus long. Et le vice-président de Dell de confirmer, sourire aux lèvres, qu'il y a de fortes chances que le constructeur texan procède à d'autres acquisitions dans le domaine (Dell a acquis neuf entreprises dans les 18 derniers mois, dont Equallogic, Everdream ou Silverback). La prochaine acquisition ne concernera pas forcément l'Europe « Mais ce n'est pas parce que Perot n'est que peu présent en Europe, que nous achèterons d'abord dans cette région », a précisé Dolph Westerbos. Il ajoute qu'en attendant, le très faible poids de Perot en Europe (EMEA) est compensé par la présence de Dell dans la région. En France, par exemple, le Texan s'appuie sur des SSII majeures telles que Cap Gemini ou Atos Origin. Cette dernière en particulier « reste un partenaire très important », répond d'ailleurs le vice-président de Dell, quand on lui demande si la SSII française peut, comme certaines rumeurs le laissent penser, devenir la cible d'une nouvelle acquisition du constructeur. Pour brosser le portrait des services Dell en France, Christophe Burckart, directeur des services EMEA rappelle que cette activité représente 437 M$ dans l'Hexagone, « avec cependant des poches de croissance très fortes. Et du côté distribution, un serveur sur quatre passe désormais par les revendeurs. Ils sont très intéressés par nos services, car ils sont basés sur la technologie. De plus, nous avons aussi petit à petit mis en place pour eux des formations, des rabais, des services packagés, des certifications. » Contrairement à HP et IBM, Dell estime ne pas concurrencer ses partenaires SSII Qu'il s'agisse de développer son activité de service par de la croissance interne ou externe, Dell ne compte pas « répliquer le modèle Perot partout dans le monde, comme le précise Dolph Westerbos. D'autant qu'avec 5 Md$, finalement, nous réalisons déjà un chiffre d'affaires plus important qu'eux. Notre différence, c'est que nous proposons de la technologie et des outils pour mieux gérer l'infrastructure. Des outils qui nous différencient aussi de HP et IBM, et qui permettent de renforcer nos partenariats avec des SSII comme Atos ou Cap Gemini. » Enfin, le vice-président services et solutions EMEA a tenu à rappeler que l'activité services était la plus rentable pour Dell. Ce qu'il explique sans détours : « nous n'avons pas beaucoup de main d'oeuvre, ce qui nous donne une très bonne marge. » Et de rappeler que l'activité de service HP est encombrée de 200 000 employés alors que Dell dispose de ses solutions automatisées. Sur la comparaison avec ses concurrents HP et IBM, il rappelle par ailleurs que ses « partenaires sont plus enclins à travailler avec Dell qui ne les concurrence pas directement. » (...)
(22/09/2009 17:32:49)Les projets de CRM sont davantage pilotés par les directions métiers
Dans les projets de CRM (gestion de la relation client), la DSI n'est plus toute puissante dans le processus de prise de décision. Les différentes directions métier ont l'initiative et pilotent le projet tout au long de son déroulement. C'est ce que fait apparaître un sondage mené auprès de cent entreprises entre février et mai 2009(*) par la SSII Micropole Univers. 59% des cahiers des charges et des appels d'offres sont d'ailleurs réalisés en interne. Le décisionnaire, c'est le responsable applicatif qui agit en maître d'ouvrage. Toutefois, la DSI garde un oeil et même un peu plus. C'est elle qui tient le budget CRM, donc la décision finale. « Désormais, dans ces projets CRM, on part d'un enjeu métier et d'un processus marché », note Patrick Sportouch, directeur de l'entité CRM de Micropole Univers. Le processus de décision s'est modifié et les intégrateurs en sortent renforcés. Au début des années 2000, les cabinets conseil jouaient un rôle majeur et prenaient une part importante dans les budgets. Conséquence : les prestataires devaient s'aligner tant bien que mal sur les projets définis par ces cabinets conseil. Une source de rigidité et d'échec. Aujourd'hui, les directions métier, devenues maîtres d'oeuvre, pilotent les projets de A à Z. Les éditeurs, dans leur grande majorité, laissent la mise en place de l'application aux intégrateurs. 48% des appels d'offre concernent d'ailleurs un couple éditeur/intégrateur. 14% seulement des projets étant réalisés par des éditeurs seuls, qui assurent également l'intégration. Des utilisateurs de plus en plus satisfaits Autre modification, la réussite des projets actuels est conditionnée par de nouveaux objectifs. Trois sujets recueillent dans le sondage un niveau de satisfaction positif : le dimensionnement du premier lot (55,2%), le respect du budget (51,7%) et la satisfaction des utilisateurs (même score : 51,7%). Sur ce dernier point, on rencontre même des « très satisfaits », dans 19% des cas. La même question a été posée a postériori, non pas sur les projets actuellement menés, mais sur ceux réalisés 2 à 5 ans en arrière. Dans cette optique, les sondés répondent que la conduite du changement a été le critère dominant de réussite. Il reste donc des traces de mécontentement dans les projets CRM. Sujet numéro un : le retour sur investissement. Il atteint le niveau de satisfaction le plus faible (32 ,8%), suivi du respect du planning (48,3% de satisfaits). Les utilisateurs, il est vrai, exigent désormais des délais très courts de rentabilité : de six mois à un an pour 35% des répondants, de un à deux ans pour 46%. Le CRM revient de loin. Trop de projets ont échoué au début des années 2000. Le sondage de Micropole Univers apporte un sérieux bémol à l'image négative venue du passé, puisque 26% seulement des sondés en ont une perception négative. « C'est une heureuse surprise », commente Patrick Sportouch. Pour cet intégrateur, trois critères sont importants : la mise en oeuvre, l'intégration avec le système d'information et la conduite du changement. (*) 100 entreprises interrogées en ligne à partir du mois de février dernier. 139 questionnaires remplis complètement. 60% des répondants venaient de direction métier (ventes, marketing), 25% des directions informatiques, 15% des directions générales. 69% appartenaient aux équipes projet CRM de leur entreprise. 60% ont déjà eu une démarche CRM, dont 23% prévoient de nouvelles évolutions, 29% des répondants sont en cours de réflexion sur une démarche CRM. (...)
(21/09/2009 15:38:34)Dell s'offre une branche services en rachetant Perot Systems 3,9 Md$
Dell et Perot Systems ont conclu un accord définitif : le constructeur texan va racheter la société de services fondée par Ross Perot pour 3,9 Md$. Au terme de l'opération, Perot Systems deviendra la branche services de Dell. L'actuel CEO de Perot Systems, Peter Altabef, continuera de diriger sa structure (Perot Systems a réalisé 2,8 Md$ de chiffre d'affaires en 2008) et prendra sous son aile l'actuelle activité de services de Dell (5,1 Md$ en 2008). Perot Systems compte 23 000 employés, et affiche une croissance annuelle moyenne de 13%. En revanche, sa marge brute n'est pas extraordinaire : 487 M$ en 2008, pour un bénéfice net de 117 M$. Pour Dell, il s'agit surtout de donner un coup d'accélérateur à sa stratégie de transformation : jadis à part dans le paysage informatique avec son modèle 100% direct, Dell rentre de plus en plus dans le rang, et souhaite pouvoir offrir des services globaux aux entreprises, comme IBM (qui avait racheté PWC Consulting en 2002 pour 3,5 Md$) ou HP (qui a racheté EDS - fondée aussi par Ross Perot - en 2008 pour 13,9 Md$). Président du conseil d'administration de Perot Systems, le fils de Ross Perot, Ross Perot Jr, pourrait intégrer le conseil d'administration de Dell à cette occasion. (...)
(18/09/2009 16:37:28)Impression : HP met l'accent sur les services et étend son partenariat avec Canon
HP réorganise profondément sa division investie dans les systèmes d'impression, IPG (imaging and printing group), l'une de ses trois grandes activités mondiales avec les PC et les services. Une nouvelle structure est créée, Managed entreprise solutions (MES), qui regroupera au sein d'IPG tous les services d'impression, les MPS (Managed print services). 42% des contrats d'impression signés HP ont déjà une composante MPS, mais le constructeur veut aller beaucoup plus loin. L'idée de base est maintenant d'orienter la vente d'imprimantes vers les services, et pour cela, d'insister sur l'analyse financière des coûts d'impression. HP va donner à ses partenaires des outils d'analyse comptable des parcs d'imprimantes. Ils pourront ainsi montrer aux clients les économies réalisables sur leurs impressions. Si, au bout d'un an, le client n'a pas réalisé l'économie promise par HP et son partenaire, HP lui rembourse la différence. Ce système fonctionne déjà aux Etats-Unis. HP va également pousser ses partenaires à proposer d'abord des offres de services et à vendre aussi de nouvelles solutions logicielles, dans le workflow et la sécurisation. Ce déploiement va s'accompagner d'un programme partenaire renouvelé. Il sera annoncé en fin de mois en France. Une pré-annonce a été faite à Budapest devant quelques partenaires européens, il y a une semaine. « Nous avons couplé un important investissement en logiciels et de nouveaux avantages pour nos partenaires », souligne Antoine Vivien, directeur général d'IPG en France. Accord avec Canon dans les grands comptes Parallèlement, HP crée une division grands comptes, qui va également vendre de nouvelles solutions d'impression, mais en direct. HP va ainsi vendre des MFP Canon. Il en commercialise déjà, mais en OEM. Les nouveaux produits appartiennent au haut de gamme du MFP, ils sont proches des systèmes de reprographie. Ils seront vendus en mode contrat services coûts à la page, dans le cadre de l'offre HP MPS (Managed Print Services) par les forces de ventes directes de HP. De plus Canon et HP vont se rendre mutuellement accessibles leurs services respectifs. Chez Canon, il s'agit de deux services, d'une part Image Ware Enterprise Management Console (une application disponible sur le Web pour gérer les MFP Canon), et d'autre part, Canon MEAP (Multifunctional Embedded Application Platform) qui rend disponible des applicatifs pour intégrer le périphérique Canon dans le système d'information de l'entreprise. Côté HP, deux services sont concernés : Web Jetadmin, pour administrer les périphériques HP, et HP Open extensibility platform, un kit de développement en ligne pour intégrer les périphériques HP. Les deux partenaires insistent donc sur l'interopérabilité de leurs systèmes. C'est le point fort de ce renouvellement de partenariat. (...)
(11/09/2009 12:39:27)L'économie numérique française plaide sa cause devant les arbitres du Grand emprunt
Le Grand emprunt décidé par Nicolas Sarkozy suscite évidemment bien des convoitises dans les ministères et les différents secteurs de l'économie. A commencer par les acteurs du monde de l'informatique et du numérique, qui ont plaidé leur cause hier, jeudi 11 septembre, lors d'un séminaire organisé par Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique, à la Maison de la Chimie. De nombreux responsable politiques et représentants de l'industrie se sont efforcés de démontrer quel intérêt supérieur cela serait de leur confier de l'argent public pour l'investir dans les projets de NTIC qu'ils défendent, sous le regard amusé de Michel Rocard et d'Alain Juppé, qui président la Commission de réflexion sur les priorités stratégiques d'investissement et l'emprunt national. Même le Premier ministre François Fillon, en clôture de cette journée, les a appelés à « regarder de près les modalités de mobilisation des ressources de cet emprunt pour accélérer le déploiement du très haut débit sur notre territoire » [nous vous proposons en téléchargement ci-dessous des résumés et discours fournis par les services du ministère]. François Fillon : « Le numérique compte pour 40% des gains de productivité » Tous les acteurs de ce séminaire étaient d'accord pour convenir que l'investissement dans les grands projets de NTIC représente à la fois une nécessité, pour éviter d'élargir la fracture numérique, et un levier énorme pour la croissance et la compétitivité de l'économie française. « En Europe, le numérique est la source d'un quart de la croissance, a ainsi rappelé François Fillon. Il compte pour 40% des gains de productivité. » De même, en introduction de cette journée, Paul Hermelin a concaténé des chiffres de diverses sources pour affirmer ce potentiel. Disposant étrangement d'un temps de parole d'un quart d'heure sitôt après le discours de bienvenue de NKM, le directeur général de Capgemini a ainsi rappelé que « les TIC ont 3 fois plus d'impact sur la productivité que les investissements hors TIC », et qu'elles génèrent une grande proportion d'emplois indirects : « 20 Md€ investis dans les TIC génèrent environ 800 000 emplois. » Autre exemple : « Entre 1995 et 2006, la croissance de la productivité aux Etats-Unis a été de 50% supérieure à celle de l'Europe, et on estime que deux tiers de cet écart sont imputables aux TIC ». Un facteur essentiel à ce gain en productivité venant de l'accroissement des possibilités de communication : « Une augmentation de 10 points du taux de couverture haut-débit d'un pays augmente sa croissance économique de 1,3 point. » Malheureusement, le reste de l'intervention du DG de Capgemini s'apparentait davantage à de la réclame pour son groupe ; ainsi cet appel à renforcer les initiatives TIC du secteur public, où Capgemini, a expliqué Paul Hermelin, dispose déjà de nombreux contrats et de fortes compétences... Plusieurs autres acteurs de l'industrie n'ont pas hésité non plus à prêcher pour leur paroisse, allant parfois jusqu'à, sinon la désinformation, du moins une présentation fortement subjective de la réalité. On aura ainsi appris que Mandriva est « à peu près » la seule distribution Linux qui tienne la route sur le poste de travail. Novell et Ubuntu, notamment, apprécieront. Malgré cet aspect quasiment inévitable dans un tel séminaire avec tant d'intervenants, la journée a permis de dégager des axes de travail et quelques consensus, notamment sur le déploiement du très haut débit, qui est apparu comme la pierre angulaire des efforts à fournir. Une loi pour couvrir 100% de la population en très haut débit [[page]] Pour Michel Mercier, ministre de l'Espace rural et de l'Aménagement du territoire, qui présidait la première table ronde de la journée, il s'agit d'un chantier obligatoire : « En France, seuls 25 000 foyers français sont équipés de la fibre, contre 1,5 million en Europe. [...] On ne peut pas laisser la population et les PME de 80% du territoire ne pas bénéficier d'accès au très haut débit. » D'autant, comme l'a souligné le président de l'Association des maires de France, que le développement des services en ligne permettrait de pallier « la disparition des services publics dans certaines communes ». Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et rapporteur de la proposition de loi relative à la lutte contre la fracture numérique, a abondé, expliquant que l'objectif à terme était de couvrir 100% de la population en très haut débit, que ce soit au travers de la fibre optique, du satellite, des technologies sans fil de 4e génération... Une facture de 40 Md€ pour couvrir la France en très haut débit Or, comme l'a honnêtement rappelé Yves Le Mouel, président de la Fédération française des télécommunications (et donc représentant des opérateurs sur cette table ronde), l'investissement demandé représente « un saut quantique » par rapport au déploiement de l'ADSL (selon Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations -CDC, la facture pour le déploiement du haut débit se montait à 2 Md€, alors que celle du très haut débit devrait avoisiner les 40 Md€). Les opérateurs sont des entreprises privées, a indiqué Yves Le Mouel : ils ne seront donc prêts à relever ce défi que dans les zones d'une certaine densité urbaine, gage d'une rentabilité future de leurs investissements. Voilà pour la zone 1 (les grandes agglomérations, soit 5 millions de Français environ). Pour les zones 2 (villes de quelques milliers d'habitants) et 3 (le reste du territoire), il faudra, a-t-il expliqué, « faire preuve de beaucoup de lucidité ». Autrement dit, envisager « des investissements publics ou mixtes ». La CDC pourrait aider au financement d'opérateurs mutualisés dans les zones moyennement denses Jean-Ludovic Silicani, président de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes), a indiqué que cette dernière émettrait ses recommandations en la matière d'ici à la fin de l'année. Néanmoins, il appelle déjà les opérateurs à considérer les choses sous l'angle d'un déploiement sur l'ensemble du territoire, plutôt que d'une façon séquencée, en commençant par la zone 1 (et sous-entendu en repoussant les autres chantiers aux calendes grecques). Augustin de Romanet penche lui aussi pour une solution ne laissant aucune zone dans l'ombre. Fort de l'expérience de la CDC dans le financement du déploiement du haut débit, son DG estime qu'il faudrait « mener des opérations coup de poing » dans la zone 2, associant des opérateurs privés à la puissance publique. En effet, a-t-il expliqué, seule cette zone pose vraiment problème. La zone 1 est suffisamment dense pour laisser faire le marché et le jeu de la concurrence. Tandis que la zone 3 ne présentant qu'une « rentabilité socio-économique », il faudra obligatoirement une subvention des pouvoirs publics, voire un système de délégation comme celui mis en place pour l'ADSL, pour amener la fibre optique ou du très haut débit mobile. Michel Rocard : « Le Grand emprunt ne pourra pas l'être par son montant » [[page]] En zone 2 en revanche, les collectivités locales sont « trop riches pour recevoir des aides, mais trop pauvres pour investir elles-mêmes sur le long terme », a remarqué Augustin de Romanet. Il envisage donc, pour cette zone, une mutualisation entre opérateurs, « avec un éventuel concours de la puissance publique, afin d'éviter les doublons, et de favoriser la transparence financière ». Cela nécessiterait un petit sacrifice de la part des opérateurs, mais aurait le mérite, a-t-il dit, d'augmenter rapidement le nombre de clients potentiel pour des services en très haut débit : « la valeur d'un réseau est égale au carré du nombre de ses membres ». Un Plan Cloud computing pour remplacer le Plan Calcul ? Par comparaison, la deuxième table ronde, consacrée aux logiciels et services, a paru plus faiblarde. Même si Marc Simoncini, PDG de Meetic, a mis les pieds dans le plat dès le début en disant qu'il ne servait à rien de réfléchir à de nouvelles infrastructures si on n'y associait pas des services, de préférence offerts par des sociétés hexagonales. « Si le gouvernement aide le très haut débit pour que Google ait plus de trafic, qu'eBay vende plus d'armoires et Amazon de livres, cela a peu d'intérêt. » Pour lui, le Grand emprunt devrait venir renforcer les actions déjà en place pour favoriser la création d'entreprises et l'innovation. Mais sur quels sujets ? Didier Lamouche, PDG de Bull, qui se disait fier que son entreprise ne soit plus associée au Plan calcul (lancé par le Général de Gaulle pour assurer l'indépendance informatique de la France et de l'Europe) mais à des serveurs de pointe, a illico proposé un projet d'implantation de centraux informatiques en Europe... pour assurer son indépendance informatique dans le monde du cloud computing. Président du pôle de compétitivité Cap Digital, Henri Verdier a intelligemment complété cette table ronde, en expliquant que les acteurs français avaient tout intérêt à s'orienter vers des services et des technologies « où il n'y a pas encore de position inexpugnable », des domaines en devenir comme l'Internet mobile, l'Internet des objets, les technologies vertes, la e-santé, les transports intelligents... Le Grand emprunt favorisera les projets ayant une dimension développement durable Face à tous ces projets et ces velléités de recevoir des subsides publics, Alain Juppé et Michel Rocard se sont employés à rafraîchir les ardeurs et temporiser. « Le Grand emprunt ne pourra pas l'être par son montant, car les finances publiques ne le supporteraient pas », a ainsi expliqué l'ancien Premier ministre socialiste. En outre, il devra « être unique, non répétitif », car cela « créerait une dérive catastrophique ». Autrement dit, même si Michel Rocard reconnaît qu'il faut essayer de réparer les dégâts causés par « une gestion à l'économie depuis 15 ans » sur l'innovation, il a précisé qu'il y avait « une concurrence sérieuse » et donc pas d'argent pour tout le monde. Le système éducatif français, par exemple, pourrait bénéficier de subsides : « Il faut relancer le savoir en France, sortir les universités de leur médiocrité. » Autre concurrent important : tout ce qui a trait à la « croissance verte ». Comme l'a souligné Alain Juppé : « Il faut stimuler la croissance, mais une croissance différente. Faut-il l'appeler verte ? Durable ? Sobre ? » En tout cas, l'ancien Premier ministre a indiqué que pour être éligibles, les projets présentés à la Commission devraient prendre en compte cette dimension. Or, a-t-il ajouté, « le numérique est au coeur du débat : vous avez toutes vos chances ». Lui non plus n'a pas voulu donner d'indications sur le montant de l'Emprunt. Il a toutefois précisé que s'il devait consacrer 35 ou 40 Md€ à la couverture totale du territoire en très haut débit, il ne resterait plus grand-chose de l'Emprunt... (...)
(10/09/2009 16:07:56)Inop's veut rapprocher les SSII spécialisées des grands comptes
Depuis une dizaine d'années, afin de réduire leurs coûts, les grands comptes ont industrialisé leurs procédures d'achat, y compris dans l'informatique. Conséquence : elles référencent ou déréférencent leurs fournisseurs, en particulier les SSII. Les grandes SSII sont sorties gagnantes de cette pré-sélection, les moyennes et petites SSII, et toutes celles qui occupent des niches, sont écartées des appels d'offres. Ce schéma est largement connu. Des SSII de la taille d'une PME, pourtant très expertes, sont éjectées d'office des procédures d'appels d'offre. Ce processus de sélection a entraîné un effet pervers. Les grandes SSII, faute de compétences ou d'implantations géographiques suffisantes, ont parfois sous traité une partie des contrats obtenus dans les grands comptes. Les petites SSII et les SSII spécialisées gardent ainsi du business, mais sans être maître des contrats et sans gagner la reconnaissance technique et tarifaire de leurs engagements. A l'opposé, les grands comptes donneurs d'ordre ne s'y retrouvent plus. « Ce phénomène de sous traitance des grandes SSII vers les SSII plus spécialisées s'est même accéléré, note Laurent Lévy, l'un des associés fondateurs d'Inop's. C'est devenu une sous-traitance à outrance. » D'un côté, les donneurs d'ordre perdent de vue la teneur du contrat, de l'autre, la SSII spécialisée qui assure ce contrat ne perçoit pas la marge qu'elle devrait. De cette double frustration est née l'idée de créer Inop's. Une plate forme destinée à mettre en relation, d'une part les opérationnels des grands comptes soucieux de traiter avec des sociétés référencées dans des contrats clairement menés, de l'autre, des SSII qui n'entendent pas se faire laminer encore plus en période de crise. Elles voient en effet s'envoler entre 15 et 40% de la marge réalisée sur les contrats. Un marché devenu très opaque [[page]] Un marché devenu très opaque « Il règne une grande opacité sur ce marché » analyse Laurent Lévy. Pour y remédier, il propose aux deux parties d'adhérer à sa plate forme. Côté grands comptes, Inop's leur propose un fonctionnement industriel, avec 80 points d'engagements, sur les prestations qui leur seront proposées via Inop's. Six à sept grands comptes sont prêts à la rejoindre, les premiers noms seront dévoilés d'ici un mois. Côté SSII, Laurent Lévy et ses associés ne sélectionnent que des sociétés spécialisées, pas de généralistes donc. Ils ont créé une cartographie des SSII et de leurs prestations et souhaitent avoir une cinquantaine d'adhérents de ce type d'ici la fin de l'année en couvrant l'ensemble de la France. « Nous allons leur ouvrir un marché auquel elles n'avaient plus accès », souligne Laurent Lévy. Lancé officiellement le 2 septembre, Inop's est en gestation depuis plusieurs mois. La société, une sas au capital de 131 450 euros, ambitionne de réaliser un chiffre d'affaires de 5 millions d'euros sur le premier exercice de neuf mois. Inop's devrait compter une quinzaine de collaborateurs en 2010. Actuellement, la société travaille sur deux types de prestations : infrastructure et production, application et intégration. Dans un second temps, elle traitera deux autres sujets : les télécommunications et la haute technologie. (...)
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