« Bien que les entreprises ont aujourd’hui assimilé les principaux gains et avantages des clouds publics comme Azure et AWS en termes d’infrastructure, elles n’ont pas forcément l’expertise suffisante pour bénéficier de toute la valeur ajoutée que renferment ces plateformes, notamment au niveau applicatif », indique Baptiste Simon, directeur technique cloud et services managés chez SCC. En effet, le cloud public ne se résume pas seulement à des ressources machines et serveurs, la transformation digitale des entreprises passe aussi par le transfert des applicatifs dans le cloud. Et c’est sur ce point plus précisément que le bât blesse. Comment l’entreprise doit repenser, refondre et redévelopper ses applications afin que celles-ci soient facilement transposables et utilisables dans un cloud public ? En interne, c’est souvent compliqué de s’engager dans cette voie par manque de compétences et de ressources humaines dédiées. « Notre rôle chez SCC est d’apporter cette expertise et cet accompagnement déjà en identifiant et en analysant les assets applicatives existantes de nos clients, puis de pouvoir transposer ces applications vers le cloud public nativement ou en les redéveloppant », souligne Baptiste Simon.

SCC, d’abord un rôle d’expert

Pour ce faire, SCC s’appuie sur son partenaire One Point, l’objectif commun de ce partenariat étant de mutualiser au maximum sur les trois niveaux du cloud, de l’IaaS au SaaS, en fonction des besoins des entreprises et d’apporter cette expertise tant réclamée. « Soit nous prenons en compte le seuil le plus bas au niveau de l’IaaS, soit nous rentrons dans le code avec toutes les compétences que cela demande. Prenons par exemple une application développée en interne depuis un framework PHP ou Visual Studio sur une base Access, il n’existe pas, pour cette application, de documentation. Ainsi, en portant cette application dans un cloud public, peut-être est-il nécessaire de la redévelopper dans un nouveau langage. Notre mission consistera, dans ce cas, à proposer de redévelopper un éventuel nouveau langage, après avoir porté cette application dans un cloud public. Sur ce marché empreint à des nouveaux usages comme l’IoT et le machine learning, nous assistons d’ailleurs à un retour du développement car les progiciels existants ne sont pas forcément adaptés à ces nouveaux besoins », admet Baptiste Simon. Dans ce rôle d’expert, SCC doit aussi se montrer agnostique tout en se concentrant sur les principales plateformes du marché comme Microsoft Azure et Amazon Web Services (AWS). « Soyons réalistes, nous ne pouvons pas être agnostiques sur toutes les plateformes de cloud public du marché, SCC se concentre donc sur les principales car elles représentent énormément d’investissements et d’expertises en interne », tient à préciser Baptiste Simon. Dans cette transformation digitale, le métier de SCC s’oriente donc de plus en plus vers les services. SCC l’a d’ailleurs mis en application pour le groupe de distribution de matériels électriques Rexel. « Le groupe Rexel propose le logiciel de gestion Esabora destiné aux artisans électriciens, plombiers et chauffagistes, les dirigeants de Rexel ont récemment pris la décision de migrer leur application vers Microsoft Azure. Une refonte de l’application a été nécessaire, il a fallu 18 mois. SCC, de son côté, gère les services managés, de l’exploitation à la maintenance de la plateforme Azure, ainsi que la gouvernance », donne en exemple Baptiste Simon.

Vers une industrialisation des applications dans le cloud

Ce mouvement des applications vers le cloud tend à s’industrialiser. Il est encouragé par le simple fait que les entreprises n’hésitent plus à créer une application pour répondre au moindre besoin. En multipliant ainsi les applications, les entreprises n’ont pas d’autre choix que de les porter en production à grande échelle dans le cloud. Cela se traduit le plus souvent par une forte automatisation et orchestration ainsi que la création d’un catalogue ou d’un kiosque de services dédié dans lequel l’utilisateur va les puiser selon ses propres besoins. « Cette tendance à l’industrialisation des applications dans le cloud, SCC y répond via sa Business Unit Datacenter Automation, une division pilotée par Fabien Swiergiel, qui recrute d’ailleurs de nombreuses ressources pour répondre à une demande de plus en plus forte. Là aussi, notre travail est de comprendre l’économie d’échelle à industrialiser et à orchestrer », conclut Baptiste Simon.