Selon IDC, d'ici 2020, 50 % des 2000 plus grandes entreprises mondiales verront qu’une grande partie de leurs activités dépendra de leurs capacités à créer des nouveaux produits, services et expériences. Pour faciliter ce développement, les investissements dans la transformation digitale devraient atteindre les 2200 milliards de dollars en 2019, soit une croissance de 60 % par rapport à 2016. Si le cabinet d’études IDC se focalise, dans ce rapport, sur les très grands comptes, dans les faits, toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, sont concernées. Ces investissements passeront en priorité dans l’innovation, une innovation moderne et ouverte capable de garantir la transformation à venir dans les entreprises et leur pérennité.
Mais aujourd’hui, de par leur structure, leurs méthodologies anciennes fortement centralisées et peu propices aux changements et aux transformations, ces entreprises éprouvent des difficultés à transposer l’innovation en production. « Lorsqu’une entreprise porte, par exemple, une nouvelle solution ou un nouveau produit IT vers ses employés ou vers ses clients, les méthodologies (phases de prototypage) sont surtout axées sur les fonctionnalités d’usages des utilisateurs. C’est là que le bât blesse car les questions d’une mise à l’échelle plus large de cette application ou de ce produit ne sont pas prises en compte », constate Sergio Werner, directeur de la stratégie et de l’innovation chez SCC France. En effet, passer d’un prototype à une mise en production à grande échelle impose un certain nombre de défis très agiles à relever (gestion de la sécurité, du design, du cycle de vie, de l’interopérabilité, etc.). Comment les relever ? Par un certain nombre de facteurs clés à prendre en compte. « Le premier facteur est déjà d’inclure de l’expertise d’industrialisation dans les phases de design-thinking permettant d’anticiper les fonctionnalités qui vont être mises en place, c’est notamment très vrai pour les objets connectés », relève Sergio Werner.
En prenant toujours l’exemple de l’objet connecté, le deuxième facteur clé de succès passe par une interopérabilité de bout en bout de l’architecture en incluant tous les outils disponibles dans les backends cloud ainsi que les protocoles proposés sur le marché. Quant au troisième facteur clé de succès, il concerne le cycle de vie du produit. « Aujourd’hui, la durée de vie d’un produit est très courte, il faut donc s’assurer que sa mise à jour, comme un changement de protocole par exemple, soit prise en compte par cette chaîne industrielle », précise Sergio Werner.Ces défis technologiques s’accompagnent également de problématiques financières. « Le profil financier d’un projet d’innovation est très différent de celui d’un projet IT classique de par l’incertitude du volume des produits finaux au bout d’un, de deux ou de trois ans », ajoute également le directeur de la stratégie et de l’innovation chez SCC France.
Pour concrétiser cette approche sur le terrain, SCC accompagne un spécialiste de la télémédecine dans le lancement d’offres BtoBtoC. « Dans ce secteur de la télémédecine, le patient reçoit souvent un objet connecté, ce dernier doit être livré dans de bonnes conditions et récupéré à la fin du contrat au bon moment. Cet objet doit aussi être maintenu, le support doit être transparent pour l’utilisateur. Les mises à jour, l’intégration de nouvelles fonctionnalités doivent être effectuées de bout en bout et de façon totalement transparente pour optimiser au mieux l’expérience de l’utilisateur », souligne avec une certaine rigueur Sergio Werner. L’objectif, in fine, étant bien de maintenir les conditions opérationnelles de l’objet tout en garantissant l’expérience utilisateur. A ce titre, le niveau d’exigence concernant l’expérience utilisateur passe à la fois par le fonctionnement de l’objet, mais aussi par son ergonomie et son interface qui permettent de simplifier les interactions entre l’humain et l’équipement. Bref, de donner aux utilisateurs de vraies émotions dans les usages.