« Nous constatons une évolution de la localisation des datacenters, ils sont de moins en moins situés en local chez le client mais sont de plus en plus externalisés auprès de fournisseurs de services », souligne Sébastien Lamour, consultant chez IDC. Cette tendance ne signifie pas pour autant la fin du On Premise selon Régis Davesne, directeur vendor alliance chez SCC, qui indique qu’environ 10 à 15 % des infrastructures migrent vers un Cloud externe. Quelle que soit sa localisation, le datacenter doit répondre d’abord aux attentes et aux exigences des clients. « Certains vont mettre un maximum de ressources IT dans un Cloud privé avec des outils de type place de marché dotées d’interfaces dites users-frendly et un orchestrator au-dessus pour exécuter des workflows. A l’opposé, nous avons des clients qui souhaitent simplifier la vie de leurs administrateurs au quotidien. Dans ce cas, nous sommes plus dans des demandes d’outils d’orchestration qui répondent parfaitement à leurs besoins sans rentrer dans la complexité des places de marché associées entre autres à la gestion de panier et à la facturation », explique William Saadi, Technical manager datacenter automation chez SCC.
L’approche MAT de Dell
En tant que fournisseur, Dell a, quant à lui, une vision très manichéenne de la transformation des datacenters. « Nous avons créé l’approche MAT pour moderniser, automatiser et transformer le datacenter », résume Sébastien Verger, CTO de Dell EMC. L’objectif est donc de disposer d’une infrastructure modernisée dans le datacenter qui soit à la fois hautement pilotable, automatisable et gérable par logiciel. Comment ? En adoptant par exemple des technologies convergées et hyperconvergées qui permettent une rapide mise en production et une accélération du delivery. Bien sûr, Dell insiste sur la sécurité des datacenters mais aussi sur la protection des terminaux qui représentent, selon ses dires, 95 % des failles.
Un accompagnement basé sur l’innovation
Sur le terrain, la transformation du datacenter nécessite pour les entreprises d’être accompagnées en leur proposant des solutions innovantes et qui répondent à leurs attentes. « Proposer aujourd’hui une usine à VM n’a pas de sens, c’était bien il y a sept ans, les besoins ont changé », admet William Saadi. Pour Régis Davesne, SCC, en tant qu’intégrateur, se doit d’être innovant. « Dans notre Business Unit qui regroupe une cinquantaine de personnes, nous disposons d’une cellule innovation dont la mission est de faire le tri dans les technologies. Il faut savoir que notre cellule rencontre un à deux fournisseurs par semaine qui viennent présenter leurs solutions et leurs technologies. A nous de faire les bons choix. » SCC possède également un centre technologique basé à Nanterre doté d’infrastructures dédiées pour tester les nouvelles solutions et leurs fonctionnalités. Ce centre de compétences sert aussi à effectuer les POC des clients pour s’assurer du bon fonctionnement de la solution avant sa mise en production. Enfin, il fait aussi office de centre de formation pour les commerciaux et les ingénieurs avant-ventes.