Les opérations de croissance externe de Xefi vont bon train. Après avoir sauvé Compufirst du naufrage, l'infogéreur lyonnais annonce aujourd'hui le rachat de son concurrent Adeo informatique. Fortement ancré à Besançon, cette entreprise mène ses activités dans les infrastructures, les logiciels et la téléphonie. Les services représentent 25% de son chiffre d'affaires. Autant de critères qui répondent aux besoins de Xefi, qui voulait se renforcer en Bourgogne-Franche-Comté où son enseigne est notamment apposée sur trois agences dans le jura. Par ailleurs, les deux entreprises exploitent chacune une antenne à Dijon, celle de XEFI étant spécialisée dans les copieurs.
S'il possède des agences en propre, Xefi dispose également d'un réseau de franchises. Or, l'une d'entre elles est également implantée à Besançon et restera concurrente d'Adeo Informatique dont la marque va perdurer. « Cette concurrence sera plus saine et maîtrisée », assure David Goguet, le directeur général de Xefi. Un commercial de Xefi arbitrera les problèmes éventuels. Situation qui, pour l'instant, ne se pose pas puisque le marché de l'IT bisontin est assez grand pour tout le monde, selon notre interlocuteur. « Nous avons échangé avec notre franchisé sur le fait qu'Adeo Informatique était à vendre et qu'il valait mieux que ce soit nous qui le rachetions plutôt qu'un concurrent », ajoute David Goguet.
6 M€ de chiffre d'affaires
Les postes des 25 salariés d'Adeo informatique vont tous être maintenus par Xefi. En revanche, le directeur général de l'intégrateur, Frédéric Huguet, se retire. Adeo Informatique réalise en moyenne 6 M€ de chiffre d'affaires, qui viendront s'ajouter aux 100 M€ de revenus annuels de Xefi. Ce rachat s'inscrit dans la stratégie du Lyonnais de mailler son territoire. Si sa présence en région repose majoritairement sur des franchisés - 54 en mars dernier pour un objectif de 150 franchises à termes - le groupe s'appuie aussi sur une petite vingtaine d'agences en propre pour atteindre ses objectifs.
Quelles qu'elles soient, les structures intégrant Xefi doivent répondre à des critères très précis pour coller au modèle du groupe. Elles doivent être des PME en activité depuis cinq ans minimum, avoir un activité dans l'infogérance ou les infrastructures, et donc disposer d'au moins un technicien dans leurs rangs. Ces sociétés ne doivent pas pour autant être hyperspécialisées, et avoir une clientèle de petites et moyennes entreprises.
Un autre rachat annoncé incessamment sous peu
Le groupe Xefi a également finalisé l'acquisition d'un fournisseur de solutions d'impression, avant même l'annonce des rachats de Compufirst et d'Adeo Informatique. Toutefois, il réserve la primeur du nom de cette entreprises à ses clients pour les jours à venir. La communication de ce quatrième rachat en un an à l'ensemble du marché devrait donc avoir lieu la semaine prochaine.