Le marché des moteurs de recherche français reprendrait-il son second souffle ? Alors que l'on ne compte plus les solutions passées de vie à trépas - ou mort-vivantes - (Dazoo, Premsgo ou encore Voilà - anciennement Echo lancé en juillet 1998, racheté par Orange et depuis 2016 fermé et remplacé par le moteur en-ville.orange), on pourrait bien assister à une résurrection de ce marché. Après Qwant, dynamisé par sa levée de fonds de 18,5 millions d'euros et son récent partenariat avec Nvidia en vue de doper ses capacités deep learning, il faudrait semble-t-il également compter avec Xaphir.
C'est en tout cas ce qu'espère Xilopix qui en est à l'origine. Une société basée à Epinal dans le Grand Est, au sein du pôle Métropolitain Européen du Sillon Lorrain labellisé French Tech (LORnTECH). Travaillant sur ce moteur depuis 8 ans, l'entreprise mise sur plusieurs aspects pour se différencier de l'âpre concurrence. « Xaphir permet simultanément et pour la première fois, ce qu’aucun autre moteur n’a réussi à faire à ce jour : combiner des formats hétérogènes qu’il s’agisse de textes, d’images ou de vidéos dans la barre de recherche, affiner sa page de résultats par des itérations successives, en choisissant ou excluant les résultats proposés par un simple clic et explorer visuellement et tactilement pour chercher et trouver de manière intuitive et ludique », indique Xilopix. Les premiers tests sur ce moteur s'avèrent en tout cas aussi déroutants que prometteurs.
A l'instar de Qwant, Xaphir semble aussi faire une priorité de la lutte contre l'exploitation des données utilisateurs en protégeant « à cet égard la vie privée, car non construit sur la captation des données personnelles ». A la tête de ce moteur de recherche français, on trouve Eric Mathieu (CEO) et Cyril March (COO et CTO), qui ont respectivement été précédemment président et co-fondateur du cluster image et numérique de la région Alsace Champagne-Ardennes Lorraine, ainsi qu'ingénieur R&D au sein de l'institut d'innovation informatique de l'Epita.