Microsoft propose depuis aujourd’hui aux clients qui ne pourront pas remiser leurs anciennes versions de Windows Server et SQL Server, une « Assurance Premium ». La nouvelle option de licence est payante, mais elle permet d’étendre de 6 ans le support de ces produits et garantit la livraison de correctifs de vulnérabilité jusqu’à 2026.
Cette assurance est disponible pour les versions Windows Server 2008 et SQL Server 2008, et au-delà. « Les entreprises pourront acheter une première extension de la période de support début 2017 », ont déclaré des cadres de Microsoft dans un blog. « L’Assurance Premium vous permet de satisfaire aux exigences de conformité et d’assurer la sécurité des systèmes que vous ne pouvez pas mettre à jour », ont ainsi écrit Mark Jewett, directeur senior, Cloud Platform Marketing, et Tiffany Wissner, directrice senior, Data Platform Marketing. Les plus anciens produits admissibles - Windows Server 2008 et 2008 R2, SQL Server 2008 et 2008 R2 – sont ceux qui se trouvent le plus près de la retraite, respectivement janvier 2020 et juillet 2019, si l’on prend en compte les 10 années de support « courant » et « étendu ». Par exemple, l’ajout d’une option Assurance Premium à une licence Windows Server 2008 prolongera le support jusqu'en janvier 2026.
« L’assurance garantit uniquement la fourniture de mises à jour de sécurité pour les vulnérabilités identifiées comme « critiques » et « importantes », ont précisé Mark Jewett et Tiffany Wissner. Microsoft accordera une réduction pendant les deux à deux ans et demi de disponibilité restant, afin d’inciter les entreprises à s'engager. Mais attention car si de mars à juin 2017, par exemple, les clients ne paieront que 5 % du coût des licences pour chaque année de couverture, le tarif passera à 7 % entre juillet 2017 et juin 2018, 9 % entre juillet 2018 et juin 2019, et 12 % à partir de juillet 2019. D’après le document communiqué par Microsoft, une Assurance Premium pour une licence Windows Server deux-cœurs coûtera 31 dollars par an si l’entreprise l’achète entre mars et juin 2017, mais elle coûtera 76 dollars par an si elle est achetée en juillet 2019 ou plus tard.
Microsoft a réservé des remises importantes aux clients qui s’abonneront rapidement à l’option Assurance Premium. (crédit : Microsoft)
À certains égards, l’Assurance Premium se substitut à ce que Microsoft a appelé « le Custom Support », un programme très personnalisé qui prolonge le support au-delà des 10 années habituelles, mais dont les détails ne sont pas communiqués au public. « L’Assurance Premium vient remplacer le Custom Support Agreements (CSA) », a estimé pour sa part Dolores Ianni, directrice de recherche chez Gartner. Wes Miller, analyste pour Directions on Microsoft, est en partie d’accord avec l’analyste. Mais, selon lui, il y a plusieurs différences entre le Custom Support et l’Assurance Premium. Celui-ci pointe en particulier l’absence notable d’engagement de migration dans la nouvelle option. Généralement, pour bénéficier du Custom Support Agreements, le client avait obligation de s'engager à migrer vers une version prise en charge selon un calendrier préétabli. Le fait de ne pas respecter ces « seuils » de migration autorisait Microsoft à rompre le contrat ou à cesser le support. Ce n'est pas le cas de la nouvelle assurance : les clients peuvent continuer à exécuter l'ancienne version six ans de plus, sans subir de pression de la part Microsoft pour mettre à niveau, dès l’instant où ils acceptent de payer ce privilège.
Seules les licences couvertes par Software Assurance - le programme par annuité, dont le principal avantage repose justement sur les droits de mise à niveau - peuvent bénéficier du support Assurance Premium. En outre, les licences doivent avoir été acquises à l'origine dans le cadre d'un des quatre programmes, y compris Enterprise Agreement, ce qui signifie que certaines licences - celles achetées via un accord de licence Microsoft Open par exemple - ne sont pas admissibles. Autre exigence : les clients doivent s’abonner à l’Assurance Premium avant la fin du support des versions Windows Server ou SQL Server.