Microsoft a beau avoir une part de marché à un chiffre dans le mobile, il est un segment sur lequel il est gagnant, à savoir celui du nombre d'infections par malware délivrées via des réseaux mobiles. Selon un rapport publié mercredi par le Motive Security Lab d'Alcatel-Lucent, les terminaux Windows en juin ont représenté 80% des infections par malware transmises via des réseaux mobiles dédiés à la connexion Internet. Dans le même temps, la part des terminaux Android a de son côté chuté en quelques mois de 50 à 20%. Quant à iOS et aux autres OS (Linux...), leur implication dans les infections par malware via réseaux mobiles reste marginale.
Les données recueillies ont été générées sur la base des scans effectués par la technologie Motive Security Guardian d'ALU, déployée dans le monde à la fois sur les réseaux mobiles que fixes, permettant de suivre le trafic de plus de 100 millions de terminaux.
Des PC Windows connectés au réseau mobile via des dongles
La part des infections par malware depuis un terminal Windows via les réseaux mobiles a de quoi surprendre, quand on sait que le poids de l'OS de Microsoft dans les smartphones n'est vraiment pas très élevé (2,6% en 2015 selon IDC). Alors comment expliquer que la part des infections soit si élevée ? « Les terminaux et PC Windows sont connectés à un réseau mobile via des dongles [des clés USB permettant d'accéderau réseau Internet, NDLR], des périphériques mobiles WiFi ou se connectent simplement au web via smartphones. Ils sont responsables d'un grand pourcentage des infections par malware observées », explique Alcatel-Lucent. « Dans la mesure où le réseau mobile devient l'accès réseau privilégié par la plupart des PC Windows, le nombre de malwares évolue avec », précise aussi le rapport. « La progression des infections par le biais de terminaux Windows peut être attribué au fait que de plus en plus de personnes utilisent leur connexion par téléphone mobile pour fournir l'accès web à leurs terminaux », conclut Alcatel-Lucent.