L’entreprise libérée n’est pas un concept nouveau. Mais elle rencontre aujourd’hui la quête de sens et le désir d’autonomie des équipes, l’envie d’une performance plus durable, la capacité offerte par le numérique d’une communication plus transversale et d’une intelligence collective. Le 24 mai prochain, les invités de notre webconférence « RH - Entreprise libérée, une démarche innovante, mais complexe » nous parleront à la fois des théories qui inspirent ces nouvelles organisations et des expériences concrètes de ceux qui s’y essaient.
« Programme détaillé et inscription »
Alors qu’est-ce qu’une entreprise libérée ? Pourquoi parle-t-on parfois d’entreprise agile, d’entreprise à mission, d’holacratie, de sociocratie, de management collectif... En réalité, il est difficile, voire impossible de la définir, et encore moins d’en donner un mode d’emploi. C’est pourquoi, pour commencer notre émission, nos premiers invités, Brigitte Nivet, enseignante-chercheuse en management et gestion des ressources humaines à l’ESC Clermont BS et Luc Bretones, fondateur de The Nextgen Enterprise nous donneront quelques bases indispensables de compréhension. Car on peut identifier de grandes lignes communes à cette démarche, souvent ancrées dans de fortes convictions des dirigeants de l’entreprise.
Ainsi, le management et la hiérarchie sont repensés. Plus autonomes, les équipes sont impliquées dans la gouvernance et les décisions importantes. L’intelligence collective règne. Et les RH retrouvent un rôle d’accompagnement humain... Pour autant, contrairement à des mythes très répandus, ces entreprises libérées n’abolissent pas la hiérarchie. Elles ne sombrent pas non plus dans l’anarchie. Et loin de relever de l’utopie éthérée, elles exercent leur activité d’entreprise, quels que soient leur taille, leur secteur, leur ancienneté.
Inov-On, réinventer son entreprise après une crise
Pour le démontrer, nous enchaînerons avec 3 témoignages de dirigeants. Nous recevrons d’abord Alexandre Gérard, co-animateur du groupe Inov-On. Pour lui, tout est parti d’un traumatisme. Après la crise de 2008, l’entreprise qu’il a fondée et qui jusque-là prospérait, plonge et il doit se résoudre à se séparer de collaborateurs de longue date. Il nous racontera pourquoi et comment, à partir de ce moment-là, il a cherché à comprendre où il avait commis des erreurs. Et comment il a découvert, mis en place et partagé une nouvelle philosophie d’entreprise.
Lippi, placer les équipes avant les objectifs
Chez Lippi, 2008 est aussi une charnière. Mais dans le cas de cette PME alors fabricant de clôtures, les difficultés rencontrées ont été le catalyseur d’une envie de longue date de se tourner vers un autre business model et une organisation mieux adaptée au monde contemporain. Quand la société lui a été transmise à l’époque, la 3e génération a ainsi exploré de nouvelles pistes et progressivement donné une place centrale aux équipes dans toutes les étapes de gouvernance. Son président, Frédéric Lippi nous racontera pourquoi pour lui, cette organisation humaine précède les objectifs. Et pourquoi une performance qui n’en est que meilleure en découle naturellement.
Norsys, la perma-entreprise, les ressources limitées et la répartition des richesses
Quant à Sylvain Breuzard, PDG de l’entreprise de service numérique Norsys, il pousse l’idée un cran plus loin. Il définit progressivement une organisation en perma-entreprise, inspirée de la permaculture, qui prend aussi en compte un fonctionnement dans des limites de ressources contraintes, et la répartition des richesses. Au programme, la co-construction de la démarche avec les équipes, un panel démocratique consulté pour de nombreuses décisions, un CSE (Comité social et économique) depuis 2005, etc. Et surtout, pour les managers, une formation approfondie sur le management dans ce type de modèles.
Pour en savoir plus sur l’entreprise libérée, son organisation et l’implication des RH dans la démarche, inscrivez-vous pour assister à notre conférence du 24 juin.