En direct de Mountain View - Presque tous les pays dans le monde ont commencé à adopter des régulations pour la gestion et la conservation des données personnelles clients et, en Europe, GDPR s'appliquera en mai prochain. Comme d’autres éditeurs spécialisés dans le data management, Waterline Data s’est mis à l’heure de GDPR pour accompagner ses clients sur le vieux continent. Nous avions déjà rencontré l’année dernière cette start-up fondée et dirigée par Alex Gorelik.
L’ambition de Waterline est toujours d’apporter les bonnes informations aux bonnes personnes grâce à un catalogage exhaustif des documents disponibles dans l’entreprise avec sa plateforme Smart Data Catalog. La fonction découverte automatique propose par exemple de tagger les données en relation avec l’activité d’un utilisateur afin de l’aider à mieux naviguer dans la masse d’informations recueillies ou générées par son entreprise. La recherche intuitive permet à l’utilisateur de se familiariser avec les outils de recherche et de navigation proposés par la start-up. Différents domaines peuvent également être créés en fonction des services disponibles dans l’entreprise : marketing, RH, commercial…
L’intégration de Waterline Data avec les principales plateformes du marché, que ce soit dans le domaine analytique (Qlik, Tableau…) ou du stockage (Hadoop), est toujours à l’ordre du jour.
Un module spécifique pour GDPR
Pour accompagner la mise en service de GDPR, Waterline Data a développé un tableau de bord spécifique et assure désormais la génération de rapports de conformité pour s'assurer que les nouvelles obligations légales sont respectées par les différents services de l’entreprise. Le catalogage tient donc compte du challenge imposé par le RGPD, nous a confié le CEO de Waterline Data. « C’est une bonne chose de prendre en compte ces aspects [...] Aux États-Unis, nous avons aussi une réglementation comparable à GDPR (US Privacy Model) mais certaines entreprises préfèrent parfois simplement payer une amende plutôt que de se mettre en conformité ». Nous avons désormais une équipe en EMEA avec des ressources marketing et des partenaires distributeurs pour mieux répondre aux besoins, a complété le dirigeant. Avec son module GDPR, Waterline Data propose trois fonctions principales : taxonomie (identification et classement des données sensibles) et reporting, réponse aux demandes de modification et de suppression des données personnelles, et enfin, dans un avenir proche, assurer le consentement des directions concernées.
Waterline Data propose un module complémentaire à sa solutionSmart Data Catalog pour assurer la conformité GDPR.
GlaxoSmithKline en ordre de marche pour GDPR
Mark Ramsey, CDO pour les données R&D chez GlaxoSmithKline a témoigné lors d’un entretien téléphonique de l’impact de GDPR sur l’entreprise. « Une des choses que nous avons fait différemment est de conduire les projets en prenant en compte toutes les données disponibles, y compris celles stockées dans le data lake avec des données structurées et non structurées », a indiqué le responsable du laboratoire pharmaceutique britannique. « Nous voulions être sûr que nous pourrions obtenir plus de valeur que ce qui avait été fait auparavant. J’ai sélectionné Waterline pour mieux organiser et comprendre les metadata liées à notre data lake ». Pour une réglementation comme GDPR, c’est un point important et l'un des grands enjeux est d'assurer un inventaire exhaustif des données pour savoir si elles sont bien sécurisées. « La technologie est importante pour assurer la conformité et sécuriser les données. Nous avons rationalisé la gestion de nos données avec Waterline Data pour permettre à nos chercheurs de travailler en respectant les réglementations en vigueur ». Les commerciaux peuvent également accéder à certaines données pour comprendre comment et quand vendre nos produits. La gestion et le partage des données avec les partenaires sont également des questions pointées par GDPR.
« Nous nous sommes concentrés sur l’analyse des données avec Waterline Data pour comprendre où sont localisées les données et qui y accèdent ». C’est un élément important pour les données concernant les patients qui participent aux tests de nouveaux médicaments. « Avec Waterline, nous utilisons les méta data pour suivre tous ces mouvements ». GlaxoSmithKline n’utilise toutefois pas le module GDPR spécifique de Waterline Data mais a mis en place ses propres pratiques en utilisant la solution Smart Data Catalog de la start-up (découverte et catalogage automatique). « L’automatisation est un élément clef quand vous voulez gérer plus efficacement les données ; nous gérons plus de 10 millions de documents (attributs) et cataloguer ces données à l’ancienne est tout simplement devenu impossible », assure le CDO. « Et à l’avenir, l’idée est de comprendre comment utiliser des outils comme Trifacta pour mieux intégrer les données et également proposer des tableaux de bord aux utilisateurs (scientifiques et chercheurs) pour qu’ils puissent trouver plus facilement les informations qui les intéressent », explique le CDO. « Aujourd’hui, nous sommes davantage dans un mode préservice. Nous avons une initiative très forte pour GDPR et nous serons près en mai 2018 ».